Emile ZOLA (1840-1902), L'Assommoir - Fiche de lecture
Publié le 22/07/2012
Extrait du document
Tout au long de cette scène Coupeau tente de séduire et de la forcer à accepter un mariage avec lui. Gervaise est tout d’abord méfiante, le souvenir de l’abandon de Lantier est trop présent et elle se dit heureuse de sa situation actuelle. Un peu plus tard elle expose son idéal à Coupeau (« Mon idéal, ce serait de travailler tranquille, de manger toujours du pain, d’avoir un trou un peu propre pour dormir […] je voudrais aussi élever enfants, en faire de bons sujets […] encore un idéal, ce serait de ne pas être battue […] Et c’est tout, vous voyez, c’est tout… «) Coupeau semble adhérer à ses idéaux, ce qui convainc Gervaise de l’épouser.
«
Dans cet ouvrage, il existe plusieurs scènes de « première vue », la rencontre avec Coupeau dans le chapitre 2 me semble la plus importante.Elle commence par une description générale de L'Assommoir du père Colombe (marchand de vin) où Coupeau emmène Gervaise.
Le choix du lieu n'est pas anodinen effet, ce « café » représente le problème de l'alcoolisme présent dans les futures relations entre les deux personnages, mais aussi d'une certaine manière la misèreouvrière.La description se poursuit et l'on découvre les portraits successifs des deux personnages.
Tout au long de cette scène Coupeau tente de séduire et de la forcer àaccepter un mariage avec lui.
Gervaise est tout d'abord méfiante, le souvenir de l'abandon de Lantier est trop présent et elle se dit heureuse de sa situation actuelle.Un peu plus tard elle expose son idéal à Coupeau (« Mon idéal, ce serait de travailler tranquille, de manger toujours du pain, d'avoir un trou un peu propre pourdormir […] je voudrais aussi élever enfants, en faire de bons sujets […] encore un idéal, ce serait de ne pas être battue […] Et c'est tout, vous voyez, c'est tout… »)Coupeau semble adhérer à ses idéaux, ce qui convainc Gervaise de l'épouser.
Mise en relation avec l'œuvre d'un peintre ou d'un plasticien :
J'ai choisit de relier le roman d'Emile Zola avec le tableau ci-dessus qui est une œuvre de Gustave Courbet, L'enterrement à Ornans, peint en 1848.
Ce tableauprovoquera de violentes critiques car pour la première fois l'art n'embellit pas la réalité.
Un critique d'art parlera péjorativement de « réalisme ».Tout comme Zola, Courbet peint dans une volonté de représenter le réel, il n'exclut pas les classes sociales les plus basses (ici ce sont des paysans qui sontreprésentés) et il rend compte des détails vrais.
Passage significatif de l'œuvre :
« Maintenant, elle habitait la niche du père Bru.
C'était là-dedans, sur de la vieille paille, qu'elle claquait du bec, le ventre vide et les os glacés.
La terre ne voulait pasd'elle, apparemment.
Elle devenait idiote, elle ne songeait seulement pas à se jeter du sixième sur le pavé de la cour, pour en finir.
La mort devait la prendre petit àpetit, morceau par morceau, en la traînant ainsi jusqu'au bout dans la sacrée existence qu'elle s'était faite.
Même on ne sut jamais de quoi elle était morte.
On parlad'un froid et chaud.
Mais la vérité était qu'elle s'en allait de misère, des ordures et des fatigues de sa vie gâtée.
Elle creva d'avachissement, selon le mot des Lorilleux.Un matin, comme ça sentait mauvais dans le corridor, on se rappela qu'on ne l'avait pas vue depuis deux jours ; et on la découvrit déjà verte, dans sa niche.
».
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