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Emile DURKHEIM : Règles de la méthode sociologique

Publié le 23/09/2012

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durkheim

Certes, le fondateur de la sociologie n'a guère quitté son cabinet de travail. Il n'a point entrepris d' investigations directes auprès de populations non européennes. Pourtant, si l'on y regarde de plus près, il est aisé de constater que Durkheim a réellement participé à une expérience sociale d'une ampleur considérable : celle des changements qui affectent la plupart des pays européens au moment de la grande industrialisation. Le terrain de recherches de Durkheim, c'est la trame de la vie collective où son existence d'intellectuel est insérée.

durkheim

« Ëmile Durkheim .

Photo B.

N.t Lauro s-Giraudon .

Parmi le s autres œ uvres de Durkh eim, il faut citer : De la Di­ vision du travail so­ cial ( 1893 ), Le Sui­ cide ( 1897) , LaSo­ ciologie dans l'e n sei­ gnem ent secondaire e t Les Formes é lé­ mentaires de la vie re­ ligieuse ( 1912).

Dur­ kh eim fut par ailleurs l e fondateur d e la r ev ue L 'Année socio­ logiqu e, qui co m­ mença à paraîtr e en 1 898 .

Le livre De la philosophie à la science L orsque Émile Durkheim (1858-1917) vint au monde à Épinal, Auguste Comte avait déjà publié son Cours de philosophie positive depuis près de vingt ans.

Dans cet ouvrage, le fondateur du positivisme définissait les contours d'une nouvelle discipline , la phy sique sociale, à laquelle il donna le nom de « soc iologie »: « étude positive de l'en semble des loi s fondamentale s propres aux phénomènes sociaux >>.

Durkheim, lui, allait être le créateur de la sociologie scientifique , en en définissant le champ, les but s et les méthodes , dan s les Règles de la méthode sociologique (1895).

Héritier du positivisme , ce professeur de pédagogie et de sciences sociales appliqua dès le début de sa carrière une méthode lui permettant d'analyser un groupe social comme s'il s'agissa it de faire le diagnos tic médical d'un corps humain , et d'en rechercher les éléments normaux et pathologiques.

Il pou ssait même plus loin la comparaison : comme on ne peut pas arracher un organe ou un membre au corps humain pour l'étudier , on ne peut pas non plus i so ler un individu de la soc iété dans la quelle il vit.

Le fait social, et rien d'a utre C onséquence de cette socialisation de 1' individu : le s faits sociaux doivent être étudiés comme des « choses », de façon scientifique , en dehor s des consciences individuelles.

En défini ssant l'objet d'étude de la soc iologie , et en érigeant cette discipline au rang de science , Durkheim l'a en même temps enfermée dans un carcan .

Est-il possible en effet de traiter les faits sociaux comme des « choses >> ? Peut-on être face à la soc iété comme un astronome en face d'une étoile ? Durkheim affirme que le fait social est totalement extérieur à la conscience individuelle , qu ' il ne peut être réduit à de s faits psychiques, et qu ' il ne s'ex plique do nc que par d'autres faits sociaux.

Au moment où la psyc hologi e cherchait son autonomie , cela revenait évidemment à opérer une coupure regrettable entre la psychologie et la soc iologie, ce qui est la principale critique apportée à l'approche de Durkheim.

Son idée selon la quelle tout progrès social doit être recherché dans le soc ial fut par la suite vivement discutée et fortement tempérée, par exemple par la p syc holo gie soc iale.. »

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