ÉMAUX ET CAMÉES de Théophile Gautier (résumé & analyse)

ÉMAUX ET CAMÉES

Théophile Gautier. Poèmes, 1852.

Le titre de ce recueil d’une cinquantaine de poèmes, généralement très courts et utilisant des formes brèves (octosyllabes), en définit tout à fait l’esprit; il s’agit de miniatures, dans lesquelles le poète rivalise avec l’art du joaillier: pièces descriptives comme «L’Obélisque de Louxor», «La Rose-thé», «Carmen»; évocations délicates, qui s’efforcent de saisir, par des détails fugitifs, une atmosphère subtile, comme dans les « Variations sur le Carnaval de Venise», «Fantaisies d’hiver», ou encore de recréer, par le jeu des correspondances entre sensations visuelles et auditives, une ambiance vaporeuse, presque impressionniste, comme dans «Symphonie en blanc majeur*. Les deux poèmes qui encadrent cette composition en définissent l’esthétique: recherche d’une beauté plastique n’ayant d’autre but qu’elle-même, culte du travail artisanal, tout entier tendu vers l’accomplissement de la forme idéale et parfaite.