ÉLOGE DE LA MOBILITÉ de Jean VIARD (fiche de lecture)
Publié le 13/08/2012
Extrait du document
A la base, les 35 heures avaient un objectif : faire un pas vers le temps à soi, une prise de pouvoir sur son emploi du temps. Pour Jean VIARD, le travail reste important en matière de création de richesses et de construction d’identité, même avec la baisse sensible de la durée du temps de travail. La place du travail et la place des femmes et de la famille dans la société sont les 2 points sensibles de la société mis en évidence par les 35 heures. L’auteur compare les débats houleux d’aujourd’hui avec ceux qui ont eu lieu après l’instauration de la loi des 40 heures par le front populaire. A la base, les Français étaient assez perplexes sur l’effet de la réduction du temps de travail sur l’emploi. En 2000, 40% des Français estimaient que le passage aux 35 heures était positif contre 47% qui pensaient le contraire. Un an plus tard, l’indice de satisfaction augmentait.
«
les cadres sociaux en place.
En effet, cette « liberté mobile », prise par les citoyens, inquiète.
L'auteur dit que l'Etat a essayé de saisir les mobilités mais que cela a étécouteux et peu productif.
Pour appuyer ceci, il dit que les phases successives de décentralisation ont favorisé la monté de l'abstentionnisme.Pour l'auteur, la vie est séparée en deux parties.
La première est la période salariée et matrimoniale.
La seconde est en réalité deux périodes : la jeunesse et la retraite,lesquelles entourent la première partie.
Pour lui, nous sommes touchés par la « segmentation générationnelle ».
Les trajets domicile/travail et centre/périphérie nesont plus dominants et réguliers.
Grâce au tourisme, les valeurs que nous attachons au lieu ont été profondément modifiées.Le tourisme a aujourd'hui un marquage considérable sur notre vision des choses.
Chose unique en France, il y a plus de touristes que d'habitants, ce qui accorde àl'économie et à la culture un poids exceptionnel en France.
Les mobilités modernes ont permis de vivre et de continuer à travailler dans le territoire des vacances.
Ilparle d'un bouleversement évident : « la mise en loisirs du territoire ».
Cela concerne le choix du lieu de résidence en fonction de l'âge, à n'importe quel âge, le choixrésidentiel du territoire urbain, le type de logement.Pour l'auteur, le sud est généralement moins peuplé.
Les endroits où la « toile touristique » s'étend, les migrations résidentielles et d'entreprises se développent plusvite qu'ailleurs.
Les régions hors attractivité touristique sont plus dures à transformer.
Longtemps la France s'est caractérisée par ses « personnalités régionales » etses « tempéraments politiques régionaux ».
On remarque des évolutions qui dépendent des régions.
En France, nous avons affaire à des « logiques de trajetsrésidentiels » à dominante ludique.
Cela a des conséquences multiples : une mode, un passage d'un mode à un autre ou bien encore une nouvelle façon d'habiter leterritoire.Le rôle de la ville a changé.
Celle-ci est aujourd'hui un lieu de production des richesses qui s'est développé en partie grâce à la révolution informationnelle nourrie parla mobilité d'individus autonomisés.
Il parle d'une société archipel dans laquelle nous avons chacun un territoire propre et des mobilités aléatoires.
La ville estimportante car elle représente le travail, l'éducation, la culture, le tourisme et le loisir.
Pour Jean VIARD, la ville c'est une immense machine à faire passer deshommes, des idées, des émotions uniques… La ville n'est plus un territoire délimité, c'est un centre irradiant vers des périphéries sans limites.
Il dit que cette sociétéde l'individu mobile a besoin d'un horizon et de processus de régulation et de démocratisation qui n'existent pas encore.Le logement a changé d'usage.
C'est maintenant le lieu où l'on passe le plus de notre temps libre.
On y exerce des activités telles que le jardinage ou le bricolage.
Leshabitations sont souvent très proche d'une ville et proche de Paris si l'on utilise le TGV.
L'auteur dit que nos archipels modernes sont multipolaires.
La maison devacances est un lieu de sociabilité, de relations adultes, de plein air, de silence…On assiste à un bouleversement du territoire qui porte les traces structurantes de l'évolution temporelle, de la culture du déplacement et de la mobilité quil'accompagne.
On constate une croissance de quasiment toute la population même dans les lieux les plus reculés et les moins peuplés communément appelés ladiagonale du vide.
Le logement, ses usages et son espace sont bouleversés par la privatisation des liens sociaux.
Jean VIARD explique que si le chômage de massereculait, la mise en mobilité professionnelle et résidentielle augmenterait.
Les relations entre les 35 heures et les Français font office de dernière grande mue sociale etc'est de par cela que l'on peut observer les changements.
* CHAPITRE 3 :
A la base, les 35 heures avaient un objectif : faire un pas vers le temps à soi, une prise de pouvoir sur son emploi du temps.
Pour Jean VIARD, le travail resteimportant en matière de création de richesses et de construction d'identité, même avec la baisse sensible de la durée du temps de travail.La place du travail et la place des femmes et de la famille dans la société sont les 2 points sensibles de la société mis en évidence par les 35 heures.
L'auteur compareles débats houleux d'aujourd'hui avec ceux qui ont eu lieu après l'instauration de la loi des 40 heures par le front populaire.A la base, les Français étaient assez perplexes sur l'effet de la réduction du temps de travail sur l'emploi.
En 2000, 40% des Français estimaient que le passage aux 35heures était positif contre 47% qui pensaient le contraire.
Un an plus tard, l'indice de satisfaction augmentait.
Les cadres voient cela d'un mauvais œil.
Pour eux, ilvaut mieux « travailler plus pour gagner plus ».
Enfin, on a assisté à une récession puisque 62% des Français jugent négatif l'impact des 35 heures sur l'économie.
En2003, on voit apparaitre des avantages et des inconvénients aux 35 heures avec la création d'inégalités entre salariés par exemple.
Lors de 2004, la plupart desFrançais estiment que les 35 heures ont pénalisé l'emploi et les entreprises.
2005 est l'année où l'on considère les 35 heures comme un acquis social.La durée de travail est déterminée par les diplômes.
On distingue 2 groupes : les gens non diplômés qui ont beaucoup de temps libre comblé par la télévision et lesgens diplômés qui ont moins de temps libre mais qui ont des loisirs multiples et différents.
Malgré des avantages et des inconvénients, ce sont les salariés qui ont descapitaux culturels et financiers importants qui se sont le mieux adaptés.On peut distinguer 2 éléments importants dans notre société du « temps à soi » : le fait que les 35 heures soit un acquis et le fait que les gens considèrent qu'ils viventmieux et qu'ils sont libres de leurs choix.
Les 35 heures ont ouverts la porte à une société individualisée bâtie sur le désir de liberté.
L'auteur indique que cette sociétéde l'individu doit réapprendre à vivre ensemble, à développer des valeurs partagées pour construire une société d'individus autonomes et ne pas favoriser unindividualisme du repli sur soi-même.
Ce doit être un « individualisme qui soit un humanisme ».
D'où la nécessité d'un nouvel objectif politique, d'un individualismeproductif et écologique.
CONCLUSION :
Pour clore ce travail, on peut dire que les mobilités peuvent être une source de libertés nouvelles, mais elles peuvent aussi être créatrices de nouvelles exclusions etd'inégalités profondes d'accès au « capital spatial ».
La culture du tems libre a réorganisé nos approches imaginaires et pratiques.
Une nouvelle culture du travail doitvoir le jour.
L'auteur dit que nous sommes entrés dans une nouvelle culture issue de civilisation du loisir dans laquelle la mobilité est devenue une valeur et unprincipe fondateur du fonctionnement de notre société et identité.
Il termine en disant qu'il faut absolument que la société réorganise la lutte pour les libertés, lajustice et la fraternité.
MOTS CLES :
« Travail » : élément essentiel tout au long de l'essai avec un caractère important dans les pratiques de la société.
« Temps à soi » : l'augmentation de ce temps à soi a été un facteur fondamental permettant la création d'une société nouvelle.
« Société d'archipels » : elle est multi-résidentielle mais diversifiée, individualisée et mobile.
« Mobilité raisonnée » : une des solutions pour Jean VIARD.
Pour lui, une politique rigoureuse doit être menée pour limiter les mobilités contraintes et ainsi accorderun soin attentif aux besoins de proximité comme service, loisirs et éducation par exemple.
« Liberté » : les personnes ont accès à d'importantes libertés lorsqu‘elles ont accès au droit de mobilités.
CITATIONS CLES :
« Ce doit être un individualisme qui soit humanisme »
« Segmentation générationnelle du territoire ».
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