Électre [Jean Giraudoux] - résumé et analyse.
Publié le 14/05/2013
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«
Frédérik Tristan: Les Egarés (Résumé)
(Seuil)
Prix Goncourt 1983
L'attribution du prix
En 1983, Frédérik Tristan, de son vrai nom Frédérik Tristan Baron, obtient le prix Goncourt pour son roman LesEgarés, au deuxième tour, par sept voix (André Still, Edmonde Charles-Roux, Robert Sabatier, François Nourissier,Michel Tournier, Jean Cayrol, Hervé Bazin) contre deux à Pierre Bourgade, pour Les Serpents, et une à Weyergans,pour Le Radeau de la Méduse.
Au cours de la discussion, André Still suggère que soient couronnés à la fois LesEgarés et Naissance d'un spectre, deux récits de Tristan, mais la proposition est abandonnée, quoiqu'il y eût descas où les Goncourt primèrent soit deux romans soit l'oeuvre d'un même auteur.Or...
la presse préparait un petit scandale.
En effet, lundi 21 novembre 1983, les Goncourt délibèrent à huis clos audeuxième étage du restaurant Drouant, place Gaillon.
Par précaution, cinq spécialistes de la détection des microsavaient passé au peigne fin le salon.
Mais, vingt-cinq ansaprès que le reporter Alain Ayache se dissimula dans un placard de la salle de réunion, les journalistes du Meilleurrééditent un mini-Watergate.
Pour dévoiler les dessous du prix Goncourt, ils n'ont pas hésité à placer un micro dansle salon Drouant.
Le numéro de l'hebdomadaire, en date du 26 novembre au 1er décembre 1983, rendait compte del'ensemble des délibérations.Edmonde Charles-Roux votait pour la première fois.
Elle défendit Elie Weisel, finalement jugé trop connu pour faire unGoncourt.
Mais elle se décida pour Tristan.
Dans une interview, l'auteur d'Oublier Palerme, autre prix Goncourt, rendhommage à l'auteur des Egarés : « ...
c'est un véritable roman.
C'est peut-être une banalité de le dire, mais lesvrais romans sont rares.
Celui-là est exceptionnel avec des personnages extraordinaires, des quantités derebondissements, une intrigue et une fin pleine d'imprévus.
Il est particulièrement riche et fourni.
»
L'auteur
Un romancier amnésique de ses premières annéesFrédérik Tristan Baron naît le 11 juin 1931 à Sedan (Ardennes).
A neuf ans, pendant la guerre, il assiste à ladécapitation d'un enfant et devient amnésique.
Il ne retrouvera jamais la mémoire de ses premières années et ilessaie de se reconstruire un monde intérieur par la lecture.
Boulimique de littérature, il s'échappe par le rêve et sonprécepteur lui raconte des contes et l'incite à les récrire.
Cet apprentissage semble déterminant.
Après la guerre,ses parents, installés du côté de Castres, le mettent en pension dans un séminaire, bien qu'il fût de religionorthodoxe.
Là, enfin libéré de l'influence maternelle, il lit beaucoup de poètes, publiés chez Seghers : Apollinaire,Cendrars, Cocteau, Aragon...
Il dévore le Docteur Faustus de Thomas Mann dès sa sortie en traduction; il apprécieProust, Faulkner et le théâtre de Cocteau, dont les différentes versions du mythe d'Orphée témoignent d'un goûtévident pour l'invisible.
Tristan commence à publier, à dix-sept ans, des poèmes.
Cependant, il lui faudra tuer le poète en lui pour pouvoirdéployer son talent, même si beaucoup de ses personnages et de ses « clones » écrivent des poèmes.
Au début desannées cinquante, il s'installe à Saint-Germain-des-Prés mais il doit prendre la succession de son père et s'occuperde son usine de machines textiles.
Plus tard, il vendra des usines clef en main jusqu'à Hanoi.
Chargé de mission enAsie, il découvrit en Chine, au Viêt-nam, en Indonésie et en Birmanie de quoi alimenter son goût des religions.
La Cendre et la Foudre, grand prix du roman fantastique à Avoriaz, évoque, au-delà d'une trame historique, les sociétés secrètes taoïstes de l'an-cienne Chine, toujours vivantes lors de la « longue marche » de Mao.
En 1959, son premier roman, Le Dieu des mouches, donne le ton d'une oeuvre étrange.
Mais, après une quinzaine d'ouvrages, la gloire ne lui viendra qu'avec l'obtention du Goncourt, 'qui met en vue une petite maison d'édition, Bal-land.
A cinquante-deux ans, Tristan est, en 1983, Grand prix de la société des gens de lettres mais il demeureméconnu du grand public.
Le Goncourt propulse à la première place ce roi du fantastique et de l'aventure, trèsmarqué par les mythologies nordiques (Géants et gueux de Flandres, Les Tribulations héroïques de Balthazar !Côtier).
Il a aussi évoqué le déferlement du nazisme en Europe dans Naissance d'un spectre.
Outre ses activités de romancier, Tristan dirige Les Cahiers de l'Hermétisme.
Un écrivain de la mystique et de la mystification
Tristan a abondamment usé de la mystification : il multiplie les pseudonymes et, dans les années cinquante,devançant Romain Gary, il invente un auteur, une femme, dont il fait paraître les Cahiers.
Selon lui, cette créature,appelée Danièle Sarrera, incarne son « anima », sa part féminine en révolte contre l'autorité.
Son goût de la métamorphose s'exprime dans tous ses écrits — il n'est que de lire L'Homme sans nom ou La Geste serpentine pour se convaincre que le romancier s'interroge sur l'invisible et sur sa propre création.
Pour lui, « tout.
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