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École des femmes (L') et Critique DE «L'ÉCOLE DES FEMMES» (la) de Molière (analyse détaillée)

Publié le 22/10/2018

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École des femmes (L') et Critique
 
DE «L'ÉCOLE DES FEMMES» (la).
 
Comédies de Molière, pseudonyme de Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673), créées à Paris au théâtre du Palais-Royal le 26 décembre 1662 et le 1er juin 1663, et publiées respectivement à Paris chez Guillaume de Luyne et Loyson en mars et en août 1663.
 
Si l'on met à part Dom Garde de Navarre (1661), qui relève bien plutôt de la tragi-comédie, l'École des femmes est la première « grande comédie » de Molière créée à Paris. S'épanouissant dans la salle du Palais-Royal que lui réserve depuis le début de 1661 la faveur louis-quatorzienne, l'auteur entend prolonger et exploiter le succès de son École des maris (1661). Mais tandis que cette dernière pièce était conçue pour en accompagner une autre, l'École des femmes, avec ses cinq actes en vers, se suffit à soi-même. Elle obtient un triomphe : plus de soixante représentations en 1663. Aucune autre pièce de Molière n'a rencontré pour sa première année accueil plus enthousiaste, et la querelle même qui s'ensuivit est un signe supplémentaire de son succès : on ne songerait pas à critiquer une comédie que le public, par sa désertion, porte déjà en terre.
 
Cette querelle présente un double avantage. Pour l'historien de la littéra-
ture, elle met en lumière les deux sources principales de Molière dans l'École des femmes. Un journaliste, Donneau de Visé, soucieux de montrer le peu d'originalité du sujet, renvoie en effet -et à juste titre - à une nouvelle de Scar-ron, la Précaution inutile (1655), où l’on voit un gentilhomme espagnol se faire souffler par un galant de passage la jeune épouse qu'il s'était appliqué à conserver dans une niaise ignorance. Mais il manque là le principal ressort comique de l'École des femmes, à savoir l'idée de faire raconter par le galant les progrès de sa bonne fortune à son propre rival : Molière l’emprunte - et c'est Donneau encore qui nous en informe -à un conte italien du xvi* siècle tiré des Facétieuses Nuits de Straparole. À ces sources certaines, la critique moderne en ajoute deux autres, plus conjecturales : un canevas de commedia dell'arte découvert à la bibliothèque de Naples et intitulé Astuta semplicità di Angiola (il est en tout cas assuré, par le nom d'Horace donné à son jeune amoureux, que Molière a voulu garder le contact avec la comédie italienne) ; l'Institution à Olympias de saint Grégoire de Nazianze, qui aurait servi de support à la parodie des « maximes du mariage » qu’Arnolphe fait lire à Agnès au début de l'acte III.
 
Mais le principal profit de la querelleest pour le spectateur et le lecteur, en ce qu'elle a contraint Molière, pour se justifier, à écrire une seconde pièce - la Critique de « l'École des femmes ». Contre qui se défend-il? Contre les prudes et les précieuses qu'effarouchent certaines gauloiseries équivoques ; contre les dévots blessés par le « sermon » d'Arnolphe sur le mariage et les « maximes » qui le suivent, au nombre de dix comme les Commandements de Dieu ; contre les auteurs concurrents et les doctes, qui accusent la pièce de manquement aux règles du « poème dramatique ». Loin de mettre fin à la contestation, le mordant plaidoyer de Molière l'aggrave : d'orale, elle devient écrite. En août 1663, Don-neau de Visé publie Zélinde ou la Véritable Critique de « l'École des femmes » et en octobre les comédiens de l'hôtel de Bourgogne jouent le Portrait du peintre ou la Contre-Critique de « l'École des femmes », de Boursault. Molière réplique à ce dernier en ridiculisant, dans l'Impromptu de Versailles (1663), le jeu emphatique de la troupe qu'il avait choisie pour interprète : de là une polémique seconde, où s'illustrent - si l'on peut dire - pendant trois mois Don-neau de Visé, les Montfleury père et fils, Chevalier enfin... Pour la querelle principale, elle suscite encore l'habile Panégyrique de « l'École de femmes » par Robinet (novembre 1663) - dont le titre n'annonce guère le contenu -, et se clôt à l'avantage de Molière avec la Guerre comique ou la Défense de « l'École des femmes » par Philippe de la Croix, en mars 1664.
 
L’École des femmes. Le barbon Amolphe, qui ne craint rien tant que d’être cocu, fait part à son ami Chrysalde de son intention de se marier. Par précaution, il épousera une jeune fille - Agnès -qu'il a fait élever dans une totale ignorance et qu’il enferme dans une maison à l’écart où elle est gardée par deux lourdauds de valets, Alain et Georgette. De retour de voyage, il rencontre sur
la place de la ville le jeune Horace - fils de son ami Oronte - qui lui conte naïvement les progrès qu’il a faits dans le cœur d’Agnès pendant l’absence de son tyrannique tuteur, M. de la Souche (il ne sait pas en effet qu’Amolphe et M. de la Souche ne sont qu'une seule et même personne).

« est pour le spectateur et le lecteur, en ce qu'elle a contraint Molière, pour se justifier, à écrire une seconde pièce - la Critique de >, de Boursault.

Molière réplique à ce dernier en ridiculisant, dans l'Impromptu de Versailles (1663), le jeu emphatique de la troupe qu'il avait choisie pour interprète : de là une polé­ mique seconde, où s'illustrent- si l'on peut dire - pendant trois mois Don­ neau de Visé, les Montfleury père et fils, Chevalier enfin ...

Pour la querelle principale, elle suscite encore l'habile Panégyrique de. »

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