Du côté de chez Swann 1913 Marcel Proust (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
Publié le 25/10/2018
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THÈMES DOMINANTS
• L'amour est pour Proust un sentiment négatif.
Considéré comme une pri son de l'homme au même titre que la mort, il signifie mensonge et illu
sion, conduisant Marcel et Swann à l'échec, car, fugitif par nature, il dresse
une barrière infranchissable entre l'autre et soi.
Sur le plan romanesque, il structure l'intrigue en assurant le mouvement du texte.
• La jalousie décline le thème précédent.
Conséquence de l'échec amou reux, elle vise à dominer l'autre en exigeant de tout savoir sur lui; patho logique, elle naît du manque de l'être aimé.
Sur le plan du style, ce thème se traduit par des phrases longues, propices aux analyses psychologiques.
• Le passé est un refuge idyllique, un retour vers l'âge d'or de l'enfance.
Son évocation devient insensiblement la seule jouissance du narrateur au détriment du présent, qui perd sa réalité.
Il constitue la matière de l'œuvre d'art et le vrai sujet du texte, dont il assure la cohérence.
• Le temps est ressenti à la fois comme une angoisse et une promesse de
plénitude.
les superpositions temporelles induisent un flou chronolo
gique, un" simultanéisme "· Ce thème a donc une fonction poétique.
STYLE
• L'art de la description et du portrait
-des détails concrets accumulés : ...
c'était chez elle une collection de chauffe pieds, de coussins, de pendules, de paravents, de baromètres.
de potiches, dans une accumulation de redites et un disparate d'étrennes.
(II)
-le mouvement : Ravi dans une sorte de rêve, il [Legrandin] souriait, puis il revint vers la dame en se hâtam et, comme il marchait plus vite qu'il n 1en avait l'habi tude, ses deux épaules oscillaient de droite et de gauche ridiculement, et il avait l'ail; tant il s'y abandonnait entièrement e11 n'ayant plus souci du reste, d'être le jouet inerte et mécanique du bonheur.
(I)
-des chutes acides : telle, étourdie par la gaîté des fidèles, ivre de camaraderie, de médisance et d'assentiment, Mme Verdurin, juchée sur son perchoir, pareille à un oiseau dont on eût trempé le colifichet dans du vin chaud, sanglotait d'amabilité (II)
-la présence du narrateur : Niais, ce que je comprenais, c'est que Legrand in n'était pas tout à fait véridique quand il disait n'aimer que les églises.
(I)
• Des phrases longues
-des accumulations : 1 quelques pas, un grand gaillard en livrée rêvait, immo bile, sculptural, inutile, comme ce guerrier purement décoratif qu'on voit dans les tableaux plus tumultueux de Mantegna, songer; appuyé sur son bouclier, tandis qu'on se précipite et qu'on s'égorge à côté de lui.
(III)
-un très grand nombre de mots : [!ignorance où nous étions de cette brillante vie mondaine que menait Swann [.
..
} da11s une caste supérieure.
(98 mots)
-l'importance des pronoms relatifs : Tout le monde, sauf ma grand-mère qui trouvait ...
(I)
-le recours aux parenthèses et aux tirets : C'était- à un moment où la révo lution de sa promenade la ramenait périodiquement, comme un insecte, en face des lumières du petit salon où les liqueurs étaient servies sur la table à jeu - si ma.
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