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Du côté de chez Swann 1913 Marcel Proust (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 25/10/2018

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PERSONNAGES PRINCIPAUX
 
Marcel le narrateur ; sa mère ; Léonie, sa tante de Combray ; la servante Françoise ; Swann, riche voisin de Combray ; Odette de Crécy, son épouse, ancienne cocotte ; Gilberte, leur fille ; M. et Mme Verdurin, bourgeois parisiens prétentieux ; M. Biche (futur Elstir), peintre ; Bergotte, écrivain ; M. Vinteuil, musicien ; les Guermantes, châtelains à Combray ; le baron de Charlus, homosexuel, frère du duc de Guermantes.
 
RÉSUMÉ DE L’ACTION
 
• Ire partie, Combray : le narrateur se souvient de son enfance à Combray et du baiser que sa mère lui donnait le soir. C7est en mangeant une madeleine que cette époque de bonheur ressurgit dans sa mémoire : on recevait Swann, Bergotte... Marcel a aussi rencontré M. Vinteuil et sa fille. On distinguait deux côtés à Combray : celui des Guermantes et celui de Méséglise, ou côté de chez Swann. Marcel y tomba amoureux de Gilberte. Le futur écrivain compose son premier texte.
 
• IIe partie, Un amour de Swann : Marcel reconstitue la passion de Swann pour Odette. Il évoque le cercle des Verdurin où elle Fa entraîné, la sonate de Vinteuil, emblème de leur amour. Amoureux fou et aveugle, Swann imite les goûts d;Odette et des Verdurin qui, le jugeant trop cultivé, finissent par le chasser. Odette, qu’il comble de cadeaux, semble le fuir et ne cesse de mentir ; jaloux maladif, il la fait surveiller par Charlus. À une soirée, il entend la « phrase de Vinteuil » et se remémore douloureusement son bonheur perdu. Son amour pour Odette finit cependant par s’affaiblir.
 
• IIIe partie, Noms de pays ; le nom : sur les Champs-Elysées, le narrateur retrouve Gilberte et en tombe amoureux. Quand il ne peut plus la voir, il guette sa mère qui passe en grand équipage au bois de Boulogne. En 1913, Marcel revient au bois. Rien ne reste du passé, sauf le souvenir et le regret. Passages-clés : le baiser de sa mère ; la madeleine ; l’adieu aux aubépines (I), le salon des Verdurin, la sonate de Vinteuil, faire catleya (II), la rencontre de Gilberte (III).

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« THÈMES DOMINANTS • L'amour est pour Proust un sentiment négatif.

Considéré comme une pri­ son de l'homme au même titre que la mort, il signifie mensonge et illu­ sion, conduisant Marcel et Swann à l'échec, car, fugitif par nature, il dresse une barrière infranchissable entre l'autre et soi.

Sur le plan romanesque, il structure l'intrigue en assurant le mouvement du texte.

• La jalousie décline le thème précédent.

Conséquence de l'échec amou­ reux, elle vise à dominer l'autre en exigeant de tout savoir sur lui; patho­ logique, elle naît du manque de l'être aimé.

Sur le plan du style, ce thème se traduit par des phrases longues, propices aux analyses psychologiques.

• Le passé est un refuge idyllique, un retour vers l'âge d'or de l'enfance.

Son évocation devient insensiblement la seule jouissance du narrateur au détriment du présent, qui perd sa réalité.

Il constitue la matière de l'œuvre d'art et le vrai sujet du texte, dont il assure la cohérence.

• Le temps est ressenti à la fois comme une angoisse et une promesse de plénitude.

les superpositions temporelles induisent un flou chronolo­ gique, un" simultanéisme "· Ce thème a donc une fonction poétique.

STYLE • L'art de la description et du portrait -des détails concrets accumulés : ...

c'était chez elle une collection de chauffe­ pieds, de coussins, de pendules, de paravents, de baromètres.

de potiches, dans une accumulation de redites et un disparate d'étrennes.

(II) -le mouvement : Ravi dans une sorte de rêve, il [Legrandin] souriait, puis il revint vers la dame en se hâtam et, comme il marchait plus vite qu'il n 1en avait l'habi­ tude, ses deux épaules oscillaient de droite et de gauche ridiculement, et il avait l'ail; tant il s'y abandonnait entièrement e11 n'ayant plus souci du reste, d'être le jouet inerte et mécanique du bonheur.

(I) -des chutes acides : telle, étourdie par la gaîté des fidèles, ivre de camaraderie, de médisance et d'assentiment, Mme Verdurin, juchée sur son perchoir, pareille à un oiseau dont on eût trempé le colifichet dans du vin chaud, sanglotait d'amabilité (II) -la présence du narrateur : Niais, ce que je comprenais, c'est que Legrand in n'était pas tout à fait véridique quand il disait n'aimer que les églises.

(I) • Des phrases longues -des accumulations : 1 quelques pas, un grand gaillard en livrée rêvait, immo­ bile, sculptural, inutile, comme ce guerrier purement décoratif qu'on voit dans les tableaux plus tumultueux de Mantegna, songer; appuyé sur son bouclier, tandis qu'on se précipite et qu'on s'égorge à côté de lui.

(III) -un très grand nombre de mots : [!ignorance où nous étions de cette brillante vie mondaine que menait Swann [.

..

} da11s une caste supérieure.

(98 mots) -l'importance des pronoms relatifs : Tout le monde, sauf ma grand-mère qui trouvait ...

(I) -le recours aux parenthèses et aux tirets : C'était- à un moment où la révo­ lution de sa promenade la ramenait périodiquement, comme un insecte, en face des lumières du petit salon où les liqueurs étaient servies sur la table à jeu - si ma. »

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