Du contrat social de Rousseau
Publié le 22/02/2012
Extrait du document


«
une forme d'association qui défende et protège de toute la force
commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle
chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste
aussi libre qu'auparavant.
»
Un pacte social
Ce pacte est ainsi défi ni : « Chacun de nous met en commun sa personne et toute
sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale, et nous recevons en
corps chaque membre comme partie indivisible du tout.
» La volonté générale est
celle de tous unis par un intérêt commun.
Le Souverain est la somme des associés, il « n'a ni ne peut avoir
d'intérêt contraire au leur » , si un individu n'obéit pas à la
volonté générale, on le forcera d'être libre.
Le premier bénéfice
du pacte est un nouvel acte naissance de l'homme qui reconquiert
sa liberté, sa sécurité en obéissant aux lois : « L'obéissance
à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.
» ; le bénéfice au niveau de
l'État est la légitimation de la possession personnelle.
Livre II : la souveraineté et la loi
La souveraineté est inaliénable, le peuple qui la rétrocède à un
maître rompt le contrat.
La volonté générale ne peut être ni
transmise ni représentée.
La souveraineté est indivisible.
Volonté de tous et volonté générale
Il ne faut pas confondre la « volonté de tous », qui est la somme des intérêts
particuliers, tendant à satisfaire des intérêts particuliers, et la « volonté générale
» qui n'a en vue que le bien commun et rien d'autre.
Le pouvoir souverain s'exerce sur tous de façon égale ; quant
au criminel, c'est un ennemi qui doit périr ; il y en a normalement
peu dans un État bien gouverné29.
La loi est un acte de la
volonté générale : « Quand tout le peuple statue il ne considère
que lui-même, (…) sans aucune division du tout.
Alors la matière
sur laquelle on statue est générale comme la volonté qui statue.
C'est cet acte que j'appelle une loi.
» La République est un État
régi par des lois.
Le législateur ne doit ni employer la force ni
employer de raisonnement, parce que la loi est trop abstraite
pour être comprise de tous, il doit invoquer le Ciel s'il veut édicter
des lois durables : « Il faudrait être des dieux pour donner des lois
aux hommes.
» Le contrat s'applique mieux dans un petit État ;
le système législatif doit être cohérent faute de quoi l'État court.
»
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