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Du Contrat Social de Jean-Jacques Rousseau (résumé et analyse)

Publié le 21/03/2015

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Le Contrat social reste l'ouvrage le plus connu de l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau, ce qui peut fort bien se comprendre à partir de son exploitation politique qui a lieu dès la Révolution française.

 

Dans cette histoire prennent place non seulement les différentes étapes de l'état de nature qui voient, avec l'apparition des premières sociétés, le développement de l'amour-propre et de la raison, mais également les différentes étapes de l'histoire politique, de l'institution de l'état civil par un contrat jusqu'à la dégénérescence des sociétés politiques qui en reviennent, avec le despotisme, à l'état de guerre, terme de l'état de nature, d'où le riche a voulu sortir en proposant son contrat.

 

Mais ne nous y trompons pas : l'histoire du politique qui vient ainsi à la suite de la dégénérescence première dans l'état de nature, pour être une réflexion philosophique sur le politique, ne constitue pas pour autant la philosophie politique proprement dite.

 

Cela ne veut pas dire évacuation de toute soumission, mais de la soumission sous forme d'un contrat passé avec un tiers, c'est-à-dire de la soumission à un chef, maître, représentant ou souverain, puisque ces termes que Rousseau distingue en viennent à se confondre dès qu'il s'agit de se soumettre à l'autorité personnelle d'une des parties contractantes.

 

3. L'idée d'une telle volonté générale est encore vivace dans le Discours sur l'économie politique, article que Rousseau publie dans l'Encyclopédie en 1755.

 

En tout ce qui concerne le rapport de l'autorité au particulier, il est donc nécessaire de déléguer l'administration de l'État à un corps spécifique que Rousseau appelle, à la suite d'Althusius et en se référant à la république de Venise, le «Prince«.

 

Tout semble avoir été dit concernant le corps politique, nous connaissons ses fondements, ses actes, et les modalités de mise en oeuvre de ses décisions.

 

Ce fonctionnement est l'objet du livre quatre qui réunit des considérations portant sur les modalités des suffrages, sur celles des réunions, sur les circonstances exceptionnelles conduisant le souverain à nommer un dictateur, ou sur le ressort premier influant sur les moeurs et pénétrant les consciences individuelles qu'est la religion.

 

«Modérateur« de la puissance exécutive, ce corps rappelant les éphores de Sparte sera repris dans la philosophie politique de Fichte où il représentera, tout comme le tribunat du Contrat social, la pérennité du pouvoir souverain.

 

Il nous faut rapprocher ce chapitre du chapitre suivant, consacré à la religion civile, et non du précédent.

 

Alors l'État a besoin de religion : «il importe à l'État que chaque citoyen ait une religion qui lui fasse aimer ses devoirs3«.

 

Ce n'est donc pas seulement «dans l'origine des nations4« que la religion sert d'instrument au politique, c'est d'une façon bien plus essentielle puisqu'elle attache les individus à l'État en pénétrant les consciences et permet ainsi de préserver l'unité du corps social.

 

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