Dossier : Baudelaire, Les Fleurs du mal

Les poèmes 41 à 48 sont consacrés à Mme Sabatier, sa deuxième inspiration : la présidente angélique pour qui Baudelaire voue une admiration beaucoup plus spirituelle qu’à Jeanne. Charles conçoit pour Apollonie Sabatier un amour mystique et éperdu, qui pendant cinq ans va s’exprimer par des lettres anonymes et l’envoi de poèmes.  Enfin, les poèmes 49 à 57 sont consacrés à Marie Daubrun, actrice. On sait peu de choses d’elle, si ce n’est qu’elle est souvent surnommée «la femme aux yeux verts« et qu’il la fréquenta vers 1847. Baudelaire semble chercher en elle l’oubli de ses précédents tourments amoureux. Elle incarne plutôt, la sœur rassurante et douce que l’amante ; Dans l’Invitation au voyage, ces quelques vers décrivent bien cette relation : «Mon enfant, ma sœur/ Songe à la douceur/ D’aller là-bas vivre ensemble!« ou encore, désignant son rôle protecteur dans Le Chat, «Elle endort les plus cruels maux/Et contient toutes les extases «.  On voit donc bien que, dans son œuvre, Baudelaire idéalise la femme ce qui ne le rend que déçu quand il fait face à la réalité, l’amenant dans le spleen le plus profond, d'ou le mépris qu'il a pour les femmes. Mais l’auteur, en réalité, a une véritable fascination pour la femme, il semble impossible pour lui de vivre sans celle ci, elle est sa muse, et sa principale inspiration. Par ailleurs, sa vie sera rythmée par la connaissance de femmes toutes plus attrayantes les unes que les autres.  « C’est en faisant le mal et surtout le mal que Baudelaire arrive au Bien. «