DIT DES JEUX DU MONDE (Le). (résumé et analyse)

DIT DES JEUX DU MONDE (Le).

Poème dramatique de récrivain belge Paul Méral (1895-1946), représenté au théâtre du Vieux Colombier en 1918 et publié la même année. C’est un récitatif à plusieurs voix sur la naissance, la vie et la mort du monde et de l’homme, en trois suites et deux intermèdes. Dans la première suite, nous assistons à la naissance de la terre et de l’amour : noces du monde dans sa fraîcheur d’aube et de la femme aimée. Plusieurs voix se mêlent, se démêlent dans ce chant polyphonique : la terre, la femme, l’homme, les animaux, les plantes — chant tellurique où la répétition du même motif imprègne le lecteur comme le ressac de la marée. La puissance hypnotique de la répétition des mots, des phrases, des thèmes qui s’organisent à l’infini dans la transparence d’un langage simple bâtit un chant primitif, biblique et mythique hors de l’espace et du temps, en un lieu imaginaire et réel où l’on assiste à la genèse d’un amour. Un chant de naissance achève la première suite. Le premier intermède chante le tigre, la femme, le cheval et l’homme. Il s’achève sur une série de paradoxes.