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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) - Rousseau

Publié le 17/10/2011

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Courts faits sur Rousseau Né en 1712 à Genève, sa mère mourut à la naissance. Il est issu d'une famille d'origine française et fut élevé dans la tradition protestante. Après avoir pris goût à la lecture et une fois à Paris, il se lia avec DIDEROT et collabora à l'ENCYCLOPEDIE. Il écrivit une thèse paradoxale soutenue dans le DISCOURS SUR LES SCIENCES ET LES ARTS (1750), puis le DISCOURS SUR L'ORIGINE DE L 'INEGALITE en 1755. Rousseau rejeta les raffinements de la civilisation en condamnant le théâtre, école de mauvaises mœurs, dans la LETTRE A D'ALEMBERT SUR LES SPECTACLES (1758). Ecrivit un roman épistolaire : JULIE OU LA NOUVELLE HELOÏSE (1764). Après la condamnation de son ouvrage l'EMILE, il vit dans la hantise d'un complot dirigé contre lui… Dédicace de Rousseau
Allusion à ARISTOTE : « Ainsi nous disons des différents être, par exemple d'un homme, d'un cheval, d'une famille, qu'ils sont dans la nature, lorsqu'ils ont atteint le développement complet qui leur est propre… Il est donc évident que la cité est du nombre des choses qui sont dans la nature, et que l'homme est naturellement un animal politique «.


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« differente en cela de nos sociétés, où l'état, en rendant les Enfans onéreux aux Pères, les tue indistinctement avantleur naissance.

» Thèse de Hobbes (résumée par Rousseau) : 1 Félicité : état où l'on jouit de ce qui nous contente. « l'homme est naturellement intrépide, et ne cherche qu'à attaquer, et combattre ».

Oppositions à la thèse deHobbes : MONTESQUIEU, ESPRIT DES LOIS RICHARD CUMBERLAND qui dit dans son TRAITE PHILOSOPHIQUE DESLOIS NATURELLES qu'on lit que les mouvements naturels « paroissent porter avec plus de force à une bienveillanceuniverselle… qu'à la guerre de tous contre tous ».

PUFFENDORFF : LE DROIT DE LA NATURE ET DES GENS - L'homme ne peut pas se défendre contre : « les infirmités naturelles, l'enfance, la vieillesse et les maladies de touteespèce » => les deux premiers sont communs à tous les animaux et le dernier appartient principalement à l'hommevivant en Société.

Une enfance plus longue pour les hommes, mais une vie aussi plus vaste.

« Chez les Vieillards, quiagissent et transpirent peu, le besoin d'alimens diminue avec la faculté d'y pourvoir ; Et comme la vie Sauvageéloigne d'eux la goutte et les rhumatismes, et que la vieillesse est de tous les maux celui que les secours humainspeuvent le moins soulager, ils s'éteignent enfin, sans qu'on s'aperçoive qu'ils cessent d'être, et presque sans s'enapercevoir eux-mêmes ».

« Quand on songe à la bonne constitution des Sauvages, au moins de ceux que nousn'avons pas perdus avec nos liqueurs fortes, quand on sait qu'ils ne connoissent presque d'autres maladies que lesblessures et la vieillesse, on est très porté à croire qu'on feroit aisément l'histoire des maladies humaines en suivantcelle des Sociétés civiles.

» => les médicaments ne seraient alors pas un progrès mais engendreraient d'autresmaladies.

« Avec si peu de sources de maux, l'homme dans l'état de Nature n'a donc guères besoin de remedes,moins encore de Medecins ; l'espéce humaine n'est point non plus à cet égard de pire condition que toutes lesautres » Il prend exemple sur les animaux : ceux que nous domestiquons sont bien moins robustes que ceux qui sonten libertés dans la forêt => nos soins à nourrir les animaux n'aboutissent qu'à les abatardir.

=> De même pourl'homme.

« En devenant sociable et Esclave, il devient foible, craintif, rampant, et sa manière de vivre molle etefféminée acheve d'énerver à la fois sa force et son courage ».

Habits et habitation ne sont donc pas nécessaires,l'homme s'en portait mieux.

Les peuples Sauvages avaient « le toucher et le goût d'une rudesse extrême, la veüe,l'oüie et l'odorat de la plus grande subtilité » 2) Homme moral « Je ne vois dans tout animal qu'une machineingenieuse, à qui la nature a donné des sens pour se remonter ellemême, et pour se garantir, jusqu'à un certainpoint, de tout ce qui tend à la détruire ou à la déranger ».

Même chose chez l'être humain à la différence que chezla Bête, la nature fait elle-même toutes les opérations (instinct ?) alors que « l'homme concourt aux siennes, enqualité d'agent libre ».

Conséquence : la Bête ne peut s'écarter de ce qui lui est prescrit alors que l'homme peutsouvent le faire.

Avantage donc pour l'homme mais : « C'est ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès,qui leur causent la fièvre et la mort ; parce que l'Esprit déprave les sens et que la volonté parle encore, quand laNature se taît ».

« Ce n'est donc pas tant l'entendement qui fait parmi les animaux la distinction spécifique del'homme que sa qualité d'agent libre ».

Autre caractéristique distinguant l'homme de l'animal : « la faculté de seperfectionner ».

« Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? » (-> vieillesse où Rousseau dit quel'homme retombe plus bas que la bête après s'être perfectionné) Premier état de l'homme : « les fonctions purementanimales : apercevoir et sentir » « Vouloir et ne pas vouloir, désirer et craindre, seront les premiéres, et presque lesseules opérations de son ame » Au sujet des passions (« l'entendement humain doit beaucoup aux Passions ») : « C'est par leur activité, que notreraison se perfectionne ; Nous ne cherchons à connoître, que parce que nous desirons de jouïr, et il n'est paspossible de concevoir pourquoi celui qui n'auroît ni désirs ni craintes se donneroit la peine de raisonner ».

=> Passiondonc source de l'entendement.

Mais « les Passions, à leur tour, tirent leur origine de nos besoins, et leur progrès denos connoissances ».

Explication avec l'exemple du Sauvage qui n'aurait alors pas de désirs (que des besoinsnécessaires) => nourriture, femme et repos.

« Jamais l'animal ne saura ce que c'est que de mourir, et laconnoissance de la mort, et de ses terreurs, est une des premieres acquisitions que l'homme ait faites, ens'éloignant de la condition animale.

» Importance de la parole, du langage pour tout ce qui est d'ordre matériel(amélioration des conditions avec l'agriculture… on a besoin de communiquer pour transmettre notre savoir) maisaussi spirituel (sans langage alors il n'y aurait pas d'érudition comme les philosophes d'aujourd'hui ?) : « Qu'on songede combien d'idées nous sommes redevables à l'usage de la parole ; Combien la Grammaire exerce, et facilite lesoperations de l'Esprit ; et qu'on pense aux peines inconcevables, et au tems infini qu'a dû coûter la premiéreinvention des Langues ; qu'on joigne ces réflexions aux précédentes, et l'on jugera combien il eût falu de milliers deSiécles, pour développer successivement dans l'Esprit humain les Opérations, dont il étoit capable ».

« si les hommesont eu besoin de la parole pour apprendre à penser, ils ont eu bien plus besoin encore de savoir penser pour trouverl'art de la parole ».

« Le premier langage de l'homme, le langage le plus universel, le plus énergique, et le seul dont ileut besoin, avant qu'il fallut persuader des hommes assemblés, est le cri de la Nature ».

-> Au livre I de l'EMILE,ROUSSEAU place ce cri à l'origine de la communication : « Comme le premier état de l'homme est la misère et lafoiblesse, ses premiéres voix sont la pleinte et les pleurs.

L'enfant sent ses besoins et ne les peut satisfaire, ilimplore le secours d'autrui par des cris… De ces pleurs qu'on croiroit si peu dignes d'attention, naît le premier rapportde l'homme à tout ce qui l'environne : ici se forge le premier anneau de cette longue chaîne dont l'ordre social estformé ».

« Quand les idées des hommes commencérent à s'étendre et à se multiplier, et qu'il s'établit entre eux unecommunication plus étroite, ils cherchérent des signes plus nombreux et un langage plus étendu ».=> utilisation desgestes, des inflexions de la voix « comme le geste n'indique guéres que les objets présens, ou faciles à décrire, et. »

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