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Discours sur les misères de ce temps (résumé & analyse) de Ronsard

Publié le 28/11/2018

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discours

Discours

 

Très tôt les Discours sur les misères de ce temps ont été craints (par les protestants), admirés (par les catholiques), appréciés. Les protestants redoutaient une plume féroce, et les humanistes catholiques saluaient rengagement d’un poète naguère plus soucieux de liberté et d’amour, peut-être même tenté en son for intérieur par des cultes et des mythes plus païens que chrétiens. Ces jugements, pertinents à coup sûr, ont cependant déformé le sens des Discours.

 

Ronsard s’est engagé, pour la défense du Trône et de l’Autel, mais tardivement : en 1562 seulement, quand débuta la première guerre civile. Et il ne s’est pas engagé longtemps : les plus connus de ces Discours (« Discours à la reine », « Continuation du Discours » et

 

« Remonstrance au peuple de France ») datent de la même année : 1562. L’année suivante, Ronsard réplique aux attaques personnelles dont il est l’objet de la part des protestants (« Response aux injures», 1563). Il reprend la plume politique pour célébrer en 1569, sauvagement, les victoires catholiques de Jarnac et de Montcontour. Ce sera pratiquement tout, malgré la poursuite des guerres. Dès 1565, le poète conseillait à un ami de ne pas rompre son « tranquille repos/Pour papaux ny pour huguenotz ». Pourquoi donc un engagement à cette époque et si bref?

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« même qu'il est nécessaire d'agir, avec le roi, la reine, les armées, il faut en même temps reconnaitre que le monde suit un cours immuable et admirable, et que l'histoire n'est que l'écume des jours.

Et Ronsard se surprend parfois à vouloir rejoindre des peuples primitifs, où l'his­ toire, justement, n'existe pas.

Ce qu'il craint aussi, c'est de fourvoyer sa poés!e dans 1' idéologie.

11 tient, certes, pour Je roi et pour l'Eglise, mais il avoue aussi (dans la. »

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