Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences de René Descartes
Publié le 23/10/2018
Extrait du document
«
sienne au long de sa vie.
Sa première formation
a été scolaire- humanités, mathématiques, philo
sophie -
et universitaire -droit -, mais les disci
plines enseignées ne lui ont pas permis d'« acquérir une connaissance claire et assurée de tout ce qui est utile à la vie».
Les voyages qu'il
a entrepris ensuite l'ont débarrassé de nombreux
préjugés,
sans pour autant lui donner accès à la vérité positive.
Il ne lui restait plus qu'à la cher
cher en lui-même.
Deuxième partie.
Pour ce faire, la possession d'une méthode est indispensable.
À partir des avantages combinés de la logique, de l'analyse
géométrique et de l'algèbre, Descartes élabore
quatre préceptes qu'il prend la ferme résolution
de toujours observer: ne jamais recevoir aucune chose pour vraie qu'il ne la connaisse évidem
ment être telle ; diviser chacun des problèmes
qu'il examinerait en autant de parties qu'il serait
nécessaire pour les mieux résoudre ; conduire
par ordre ses pensées, en partant des objets les plus simples ; faire partout« des dénombrements si entiers et des revues si générales» qu'il soit assuré de ne rien omettre.
Descartes applique
alors (il a vingt-trois ans), et avec grand succès, cette méthode aux mathématiques, mais il remet
à plus tard son dessein de l'appliquer à la philoso
phie.
Troisième partie.
En attendant de rebâtir l'édi fice du savoir, il lui faut néanmoins ne pas demeurer irrésolu dans ses actions.
De là les règles d'une «morale par provision», qui
consiste à obéir aux lois et coutumes du pays, à
demeurer ferme dans les opinions douteuses une
fois qu'on s'y est déterminé, à changer enfin ses désirs plutôt que l'ordre du monde.
Ces précep
tes mis à part avec les vérités de la religion, Des
cartes travaille à se défaire de ses anciennes certi
tudes et, pour y aider, se remet à voyager.
Après
neuf ans de pérégrinations, il se retire en Hol lande afin de chercher en toute tranquillité les fondements d'une philosophie « plus certaine
que la vulgaire».
Quatrième partie.
Ses méditations commen
cent par le doute volontairement jeté sur tout ce qui lui est jamais entré dans l'esprit.
Mais celui qui
doute ne peut douter qu'il pense, et donc qu'il
est.
Le « Je pense, donc je suis » est la première
vérité, d'où se déduit la différence de nature
entre l'âme et le corps.
Quant à l'imperfection
de ma pensée -dont témoigne le doute -, elle suppose en moi l'idée de parfait, qui n'a pu m'advenir que d'un être effectivement parfait : l'existence de Dieu est comprise dans son idée même,
et elle garantit en retour la vérité
de
toutes mes idées claires et distinctes.
Cinquième partie.
Sur ces fondements méta physiques, Descartes a élevé une physique, qui se trouve contenue dans son traité inédit du Monde.
Il en donne au lecteur un échantillon avec l'explication purement mécanique des mouve
ments du cœur.
C'est tout notre corps qui fonc
tionne comme une machine : en cela, nous som mes semblables aux animaux.
Mais nous nous
distinguons radicalement d'eux en ce que nous
possédons une âme rationnelle, dont leur incapa
cité à user d'un langage prouve assez qu'ils sont
dépourvus.
Sixième partie.
Descartes explique
les raisons
pour lesquelles, avant la condamnation de Gali lée, il avait décidé de publier le Monde.
C'était,
d'une part, pour procurer le bien aux hommes en leur donnant les moyens de devenir« comme mal'tres et possesseurs de la nature»; et, d'autre
part, pour obtenir du public l'aide nécessaire à la poursuite de ses expériences.
Mais la perspective
d'entrer en d'infinies controverses l'a fait renon cer, et il se contente de faire connal'tre, avec ses « essais ».
quelques exemples des découvertes
rendues possibles par une méthode qui ne vise rien de moins, ultimement, qu'à prolonger par le renouvellement de la médecine la vie humaine
au-delà de ses limites actuelles.
Ce petit livre, qui met à bas les empi
riques compilations de la Renaissance
partie dans l'enthousiasme
conquérant
d'un Rabelais et aboutissant, sous la
masse de ses observations contradictoi
res, au scepticisme de Montaigne -
et
disqualifie l'aristotélisme dominant -
tout en devant plus qu'il ne dit à la
scolastique ·qu'il critique -, ne ren
ferme
en réalité «l'expression parfaite
et définitive d'aucune des pensées de
Descartes» (F.
Alquié).
Il jouit de la
gloire rétrospective des manifestes
qui
ont vulgarisé un mouvement depuis
triomphant, mais
dont les succès pro
fonds
ont été acquis au prix de moins
accessibles travaux.
Les courtes règles
de la méthode, exposées
dans la
deuxième partie du Discours, mon
nayent parcimonieusement les Regulae
ad directionem ingenii (composées vers.
»
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