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Dialogues des carmélites

Publié le 10/03/2019

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Dialogues des carmélites, œuvre de Georges Bernanos (1949). À l'origine simples « dialogues » écrits pour un film projeté par le R.P. Bruckberger, Dialogues des carmélites fut édité par Albert Béguin sous forme d'une pièce de théâtre un an après la mort de l'auteur. Inspirée par un fait historique (le martyre des Carmélites de Compiègne sous la Terreur) et une nouvelle de Gertrude von Le Fort [la Dernière à l'échafaud), l'œuvre représente le testament spirituel de Bernanos où, à partir d'une dialectique de l'angoisse et de l'honneur, s'affirme la réalité mystique de la réversibilité des destins dans la vie et la mort.

« :\.:\" SIH 1 F GEORGES ERNANOS Dialo ues des carmélites Les Dialogues firent l'objet de plusieurs adaptations.

En 1951 , à Zurich, ils furent portés à la scène sous le titre Die Be gnadete Angst (L'Angoisse bénie); la pièce , en français, fut montée ensuite au théâtre Hébertot , à Paris , l'année suivante.

Après une version lyrique, par Francis Poulenc (1957) , l'œuvre de Bernanos fut adaptée pour le cinéma (1966) par Philippe Agostini et le R.

P.

Brückberger , qui en avait créé les dialogues en 1948 déjà, à partir de la nouvelle de Gerturd von Le Fort.

On trouvait dans les rôles principaux Alida Valli, Pascale Audret, Madeleine Renaud , Jeanne Moreau, Anne Doat, Pierre Brasseur et Georges Wilson.

Dessins d 'Élisabeth Pérusse! De la peur à l'héroïsme L a Révolution française fermente dans le peuple.

Pour Blanche de La Force, ce grouillement populaire vient nourrir la peur qu'elle a du monde et la pousse à se réfugier dans la religion, au Carmel.

Son vieux père est un soutien sur lequel elle ne pourra pas compter.

Seule la vie religieuse pourra lui appor­ ter à la fois la sécurité, le maintien de ses exaltations et les mortifications dont elle croit avoir besoin pour se sanctifier.

Elle y voit un « héroïsme à portée de main » .

La prieure qui la reçoit la traite durement.

Blanche n'est pas la sainte qu'elle croit être.

Les pre­ miers moments de la vie religieuse sont pénibles .

Pourtant, la prieure aime Blanche et agonise tragi­ quement dans ses bras, lui accordant ainsi une espèce de maternité spirituelle.

Les carmélites sont menacées par la Convention qui décrète la dissolution des congrégations religieuses.

Blanche fuit et retourne chez elle.

Son père a été guillotiné.

Les autres sœurs se retrouvent dans la clandestinité.

Arrêtées, elles sont condamnées.

Blanche les rejoint au pied de l 'écha­ faud pour se donner courageusement au supplice.

Elle meurt sereinement, la prieure ayant assumé par sa mort toutes les craintes de la jeune fille.

Le testament de Georges Bernanos B ernanos écrit cette pièce l'année de sa mort (1948 , publiée en 1949).

On y trouve en effet l'angoisse de la fin et l'espoir dans la communion des saints, thèmes do­ minants de toute son œuvre.

Les per­ sonnages de Blanche, de la prieure et de mère Marie de l'Incarnation sont d'une force et d'une intensité drama­ tiques remarquables.

Chaque répli­ que, ou presque, est naturelle et peut être cependant méditée longuement, exprimant le mystère de la vie spiri­ tuelle et monastique.

Bernanos tente de définir la vocation et, avec auto­ rité, décape la foi catholique de toute compromission, sensiblerie et de tout élément de superstition .

La pièce, malgré le développement des thèses spirituelles, com­ porte un « suspense» qui, loin d'être métaphysique comme dans L' Imposture, colle à un épisode tragique de l'histoire de France.

Une jeune aristocrate cherche dans la religion l'oubli de ses craintes.

Durement initiée à la vie du Carmel, elle acceptera le martyre, loin de ses idées préconçues sur la sainteté.

« LA PRIEURE .

-Mais à quoi bon, pour une religieuse, être détachée de tout, si elle n'est pa s détachée de soi­ même, c'est -à-dire de son propre détachement ? ». »

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