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Dialogue du désespéré avec son âme

Publié le 21/02/2013

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Le papyrus du Désespéré a été découvert par le grand égyptologue Maspéro, en 1879. Il date de la xiie dynastie (Moyen Empire) mais il est malheureusement lacunaire : le début et certains passages du conte manquent. Les Égyptiens de l' Antiquité ont toujours cru à la survie : ils ont donc développé toute une série de rites (comme la momification) qui avaient pour but de protéger le défunt dans le monde hostile de l'au-delà.

« L'union de l'âme et du corps EXTRAITS -------~ Dans le deuxième poème, à la fin du dialogue, le Désespéré se plaint de ses contemporains A qui parler aujourd'hui ? les frères sont méchants, les amis d'aujourd'hui ne sont pas dignes d'être aimés.

A qui parler au­ jourd'hui? les gens sont cupi­ des, chacun vole le bien de son prochain.

A qui parler au­ jourd'hui? la douceur a dis­ paru, l'insolence s'est em­ parée de.chacun.

A qui parler au­ jourd'hui? celui qui montre un visage heureux est mauvais, la bonté est partout négligée.

Troisième poème : l'homme voit dans la mort une délivrance bienvenue La mort est devant moi aujourd'hui comme quand un malade guérit, comme quand on sort après une maladie.

La mort est devant moi aujourd'hui comme le parfum de la myrrhe comme quand, un jour de vent, on est sous la voile.

La mort est devant moi aujourd'hui comme le paifum des fleurs de lotus, comme quand on se trouve sur la rive de l'ivresse.

~ La mort est devant moi aujourd'hui comme un chemin connu(?), comme quand on revient de la guerre chez soi.

La mort est devant moi aujourd'hui comme un ciel sans nuages, comme un homme découvre(?) ce qu'il ne sait pas.

La mort est devant moi aujourd'hui, comme quand quelqu'un désire revoir sa maison, après avoir passé de nombreuses années en captivité.

Adolf Erman, Die Literatur der Âgypter, J.C.

Hinrichs'sche Buchhandlung, 1923.

Traduit de l'allemand Le défunt priant devant par Catherine Blanc-Gili Anubis NOTES DE L'EDITEUR n'ont jamais éprouvé le besoin de définir clairement ces notions, et nous sommes réduits, pour tenter de les comprendre, à comparer les textes où elles sont évoquées ; la nature exacte de chacune d'entre elles reste difficile à déterminer.

»Georges Posener, Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Hazan, 1970.

premi;.s, élaborèrent les mythes que 1' on retrouvera plus tard dans la pensée classique.

La vie de chaque homme devait se conformer à une morale d'usage, fruit d'une expérience sociale, et la pensée juive sera tributaire de ces Sagesses d'origine laïque, conçues comme de.simples codes de bien-vivre.

La dette du monde méditerranéen est lourde envers l'Égypte; la connaissance des textes du vieux pays donne, désormais, à l'histoire de la pensée un recul essentiel.

» Claire Lalouette, A propos de la notion de 1' âme dans l'Égypte antique: « Quand les Égyptiens devenus chrétiens parlent de l'âme, ils empruntent au grec le mot psyché ; c'est montrer clairement qu'aucun des termes de la vieille langue ne correspondait exactement à la notion chrétienne de l'âme, élément spirituel immortel de l'individu.

Pourtant, les mots sont nombreux en égyptien qui désignent les composantes de l'être humain autres que le corps ; malheureusement, les Égyptiens Sur l'importance de la littérature égyptienne : « La littérature égyptienne est importante, elle est la plus ancienne littérature du monde.

Amoureux de belles images, épris de réflexion religieuse, les Égyptiens, les I, 2, 3 papyrus du Livre des morts de Nefer-renpet, 1320-1200 av.

J.-Ç., Musées Royaux d' Art et d'Histoire.

Bruxelles La Littérature égyptienne, coll.

« Que sais­ je? », PUF, 1981.

ANONYME OS. »

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