DIALOGUE DES ORATEURS Tacite (résumé et analyse)

Une grande coupure nous prive d’une longue partie de l’invective de Messalla, du discours de Julius Secondus et du début de celui de Maternus, qui termine la discussion et triomphe aussi «les critiques de Messalla. Ce n’est pas seulement l’éducation qui a changé, mais toute la vie publique, depuis que le régime impérial, en assurant la paix et la justice, a supprimé la plupart de ces importants débats publics d’où sortaient les grands orateurs. C’est ainsi que cette œuvre, qui prend si souvent à cœur d’évoquer les vertus privées et la discipline des anciens, se termine par une condamnation sans appel de l’éloquence, « car personne ne peut en même temps acquérir une grande réputation et une grande paix». La fine mélancolie de cette constatation vient du sentiment que tous les éléments qui avaient formé l’idéal de l’époque la plus glorieuse de Rome, étaient disparus pour toujours.