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D'Horace à Pertharite: oeuvre de Corneille : Fiche de lecture

Publié le 22/11/2018

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Polyeucte. — En Arménie conquise par les Romains, Polyeucte, noble arménien et gendre du gouverneur Félix, a embrassé la foi chrétienne. Survient alors Sévère, envoyé de l'empereur et jadis amant de Pauline, épouse de Polyeucte (I). Tandis que Pauline apprend à Sévère son mariage, Félix fait préparer un sacrifice en l'honneur de l'envoyé impérial (II). Polyeucte et son ami Néarque brisent les idoles au moment du sacrifice. Félix fait exécuter Néarque (III). Pauline tente de convaincre Polyeucte de renoncer à sa foi; en vain. Cependant Sévère décide d'user de clémence envers les chrétiens (IV). Devant l'obstination de Polyeucte, Félix le condamne à mort, croyant complaire à Sévère et à l'empereur. Mais Pauline se convertit alors; « désabusé ». Félix se convertit à son tour et Sévère laisse entendre que sa propre conversion est proche.

 

Les tragédies à héros triomphants (1639-1652)

Après un silence de quelques années, consécutif à la querelle du Cid, Corneille revient au théâtre avec des pièces conçues de façon à désarmer ses critiques : s’ouvre ainsi la série de ses tragédies historiques (où les deux « Menteurs » sont un intermède, et Don Sanche et Andromède deux digressions qui restent proches des tragédies par leur thématique).

 

Les tragédies de cette période présentent toutes des héros triomphants. Cependant, on peut en distinguer deux sortes. Au début, en continuité avec le Cid, le héros et le pouvoir d’État se concilient et se soutiennent. Dans un second temps, le conflit entre eux s’aggrave, et la rupture n’est évitée que grâce à la magnanimité du héros. Horace et Cinna sont les pièces de la conciliation.

 

Horace. — Rome et Albe s'affrontent. Plutôt que de faire durer la guerre, les deux cités décident de s'en remettre à un comoat entre leurs champions (I). Le choix de Rome se porte sur les trois Horaces, celui d'Albe sur les trois Curiaces. or ils sont beaux-frères : malgré les plaintes de Camille, sœur des Horaces et « maîtresse » d’un Curiace, et de Sabine, sœur des Curiaces et épouse d'un Horace, ils acceptent, poussés par le vieil Horace (II). Tandis que la fam Ile se désole, le vieil Horace annonce que les Curiaces semblent l'emporter : deux Horaces sont morts, et le troisième en fuite (III). Revirement : Horace revient, après avoir à lui seul triomphé enfin. Sa sœur Camille le blâme : il la tue; son épouse Sabine est au désespoir (IV). Le roi Tulle, sollicité de punir le meurtre de Camille, fait grâce à Horace, et Sabine accepte de rester en vie auprès du vainqueur de ses frères (V).

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« Nicomède présente une situation extrême.

Nicomède.- Nicomède est le soutien du trône de Pru ­ sias.

son père.

Mais la seconde épouse de celui-ci veut l'éliminer pour donner le trône à son fils Attale.

Elle a l' a p pu i de Rome.

où Attale a été élevé et dont Nicomède est l'ad­ versaire.

Ce dernier est emp riso nné .

mais le peuple se sou­ lève.

Le héros triomphe.

mais il rend le trône à son ro i.

L'impulsion qui permet la conciliation ne vient plus du prince, mais du héros qui, dans une tension extrême de l'effort de gloire, refusant de désespérer de 1' alliance entre les grands et le roi (or, la pièce fut créée pendant la Fronde), enseigne au monarque une éthique au-dessus des intérêts humains : Reprenez hautement ce noble caractère.

Un vé rit a b le roi n'est ni mari ni père; Il re ga rd e son tr ô ne et rien de plus.

Régnez.

Dans cette série de pièces, la dramaturgie se fait plus violente et évolue vers le pathétique.

Face à des héros sans cesse plus maîtres d'eux, les souverains injustes et cruels, tels que Phocas (Héraclius), Cléopâtre, Arsinoé (Nicomède), remplacent les princes équitables d'Horace et de Cinna.

Dans ce mouvement, les figures féminines, toujours vigoureuses chez Corneille, atteignent à une force extrême, volontiers agressive : face à Cléopâtre, Rodogune, elle aussi, exige 1' assassinat de sa rivale.

Cette recherche, qui atteste un effort constant de renou­ vellement, aboutit parfois à des complications extrêmes : ainsi le thème du double, présent dans les comédies, prend une expansion nouvelle, et, dans Héraclius, dont l'intrigue repose sur des substitutions d'enfants, il devient difficile de discerner les vraies et les fausses identités.

L'échec de Pertharite montre que le public ne suivit pas ce mouvement jusqu'au bout.

BIBLlOGRAPHJE Ces pièces étant le prin cip al point d'application de la critique, voir la bibliographie générale.. »

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