DESTINÉES (Les). (résumé & analyse)

DESTINÉES (Les). Poèmes philosophiques. Recueil posthume d’Alfred de

Vigny (1797-1863), publié par Louis Ratisbonne en 1864. 11 se compose de onze poèmes : quelque deux mille alexandrins. Le plus ancien de ces poèmes est de 1839 et le dernier de 1863. C’est dire que tout le recueil s’échelonne sur l’espace d’un quart de siècle environ. Chacun de ces poèmes nous révèle un aspect de ce pessimisme fondamental dont Vigny s’est fait le champion jusqu’à sa mort.

Les Destinées (1849). C’est la pièce liminaire du recueil du même nom. Conçue d’un bout à l’autre en strophes de trois vers, elle ne laisse pas d’évoquer ce rythme dont Dante use dans son Enfer. Sauf à noter que pour Vigny, l’enfer n’est autre que ce monde même. Écoutez plutôt : « Depuis le premier jour de la création - Les pieds lourds et puissants de chaque Destinée

- Pesaient sur chaque tête et sur toute action ». Ces « Destinées » sont donc les filles du Destin, les hideuses divinités qui s’ingénient à tourmenter l’espèce humaine. Sans doute, la venue du Christ a-t-elle pu faire naître chez l’homme un immense espoir. Mais cet espoir-là ne fut qu’un leurre - par la volonté du Créateur. Dieu n’a fait, en somme, qu’élargir notre collier de misère. Quel est donc le mot de cette énigme ? Bien malin qui pourrait le dire :