Devoir de Philosophie

De quelques mécanismes névrotiques dans la jalousie, la paranoïa, et l'homosexualité de Freud (analyse)

Publié le 24/07/2012

Extrait du document

freud

Dans ce texte, Freud parle de 2 cas de paranoïaques. Le premier est celui d’un jeune homme présentant une « paranoïa de jalousie « alors que son épouse est irréprochable. Il nous dit avoir vu ce patient sortant d’une période agitée d’un délire ininterrompu et qui ne présente plus que des accès bien séparés les uns des autres, mais survenant tout le temps le lendemain d’un acte sexuel, par ailleurs satisfaisant pour les deux partenaires. Freud pense qu’après cet assouvissement de la libido hétérosexuelle, la composante homosexuelle de cet individu, excitée par ce rapport, s’exprime fortement dans cette crise de jalousie. Il se rend compte que ce jeune homme, observant très attentivement l’inconscient de son épouse, interprète les plus petits indices qu’il peut y trouver pour renforcer sa suspicion de l’infidélité de son épouse, comme le font habituellement les paranoïaques persécutés. Ces derniers, ne reconnaissent chez les autres, rien qui ne soit indifférent et exploitent dans leur « délire de relation « les moindres indices que leur donnent ces autres, ces étrangers. C’est d’ailleurs ce dont il est question dans le deuxième cas. 

freud

« que ce jaloux projectif se sert du « matériel perceptif qui trahis les motions inconscientes similaire de l'autre partie » ce qui donne une dimension de « communicationdes inconscient »La jalousie projetée découle de la propre infidélité agie ou fantasmée, refoulée.

Mais la fidélité socialement prônée n'est obtenue que grâce à une lutte contre lestentations, et celui qui les dénie en éprouve si fortement la poussée qu'il trouve un soulagement grâce au mécanisme inconscient de la projection.

Le sujet peut alorsse servir du matériel perceptif qui trahit chez l'autre des tendances similaires.

Freud relève, comme un phénomène significatif, la tolérance conventionnelle qui permetau couple, dans la vie sociale, de menus écarts.

Le jaloux n'accepte pas cette tolérance, il ne croit pas que le flirt en société soit une assurance contre l'infidélité, voireun piment pour la conjugalité.

Du point de vue technique, les imputations ne doivent pas être contestées et peuvent ainsi être ramenées aux fantasmes propres ausujet, malgré leur côté quasi délirant 1.2.4 La jalousie délirante « La jalousie délirante correspond à une homosexualité tourné à l'aigre et affirme à bon droit sa place parmi les formes classique de la paranoïa » La jalousie délirante diffère de la précédente en ce que la tendance à l'infidélité concerne l'objet du même sexe, ce qui la range dans la paranoïa : « ce n'est pas moiqui l'aime, lui, c'est elle qui l'aime » (chez l'homme).

Cependant, même ici, souligne Freud, la jalousie provient des trois strates : la remarque confirme que ladistinction claire des formes de jalousie s'ouvre aussitôt à la complexité des transitions et mélanges, en relativisant l'opposition normal-pathologique.

Dans le cas dedélire de jalousie, on sera préparé à voir la jalousie provenir des trois strates et pas seulement du troisième. 1.3 Evolution de la théorie sur la jalousie après 1922 Freud a continué mais en adaptant sa pensée à ses nouveaux topiques, à la fin de l'année 1922, et au début de l'année 1923 il continu avec la jalousie en se tournantvers la rivalité jalouse entre frère et sœur.

En 1925, Il écrit sur le fait que la jalousie joue un rôle plus important chez la femme, jalousie renforcée par le «détournement du pénis ».En 1926, il écrit Inhibition, symptôme et angoisse, dans lequel il parle d'une nouvelle origine de l'angoisse : la crainte de la séparation de la perte d'objet, où il y décritle cas du « petit Hans » « position œdipienne de jalousie et d'hostilité envers son père qu'il aime pourtant de tout son cœur… ».Cette même année, il parle également d'attitude de jalousie « pourquoi l'homme ne peut-il pas accepter l'amour physique de l'homme même quand il se sent trèsfortement lié à lui sur le plan psychique ? Ce ne serait pas contre la nature de l'Eros qui, avec le dépassement de la rivalité naturelle entre hommes (attitude dejalousie), connaitrait un triomphe remarquable ». En 1932, Lacan fournit une traduction française du texte, combinant précision et réécriture stylistique.

La jalousie ne cessera d'être présente dans son parcours, etLACAN se fera une place dans le portrait freudien de la jalousie.Malgré l'apport freudien, la jalousie a quelque peu échappé à la psychanalyse.

En 1947 Daniel LAGACHE consacre un texte de référence à la « jalousie amoureuse »dans lequel l'apport freudien qu'il est loin d'ignorer se retrouve ignoré voir éclipsé. Mélanie Klein quant à elle, a analysé la jalousie du petit enfant, dans laquelle elle voit un phénomène lié à l'envie et à la privation du sein maternel, ce qui suscite unetendance sadique à détériorer l'objet perdu. 2 LA PARANOÏA 2.1 Historique de la paranoïa« Paranoïa » vient du grec classique et désigne à la base l'emportement d'un délire et non une maladie de l'âme.

Ainsi, ce terme évoquera par exemple, dans Les Septcontre Thèbes, l'étreinte fatale dans laquelle se précipitent Œdipe et Jocaste, ou encore chez Euripide la terrifiante vision à laquelle Oreste est en proie après lemeurtre de sa mère.

On retrouvera aussi le vocable « paranoïa » dans la définition juridique, attestée par Platon et par Andocide, de la procédure d'interdiction àlaquelle est exposé le père prodigue de la part de ses héritiers.

Ce terme sera alors repris par la psychiatrie allemande au XIXème siècle pour décrire descomportements observables.

Il fera alors parti de la classification nosographique, en équivalence au délire systématisé de l'école française.Quant à lui, Freud défini la paranoïa comme une psychose qui se caractérise par un délire plus ou moins systématisé.

La paranoïa trouverait son origine dans ladéfense contre un désir homosexuel.Pour en apprendre plus sur cette psychose, il analysera des patients qu'on peut classer comme étant paranoïaque et essayera de mieux comprendre les mécanismesdont il est question dans cette pathologie psychotique.C'est dans ce texte qu'il les énoncera plus en détails ; donc après avoir fait une brève présentation de la paranoïa comme l'entend Freud, nous analyserons plus endétail le chapitre de ce texte concernant cette psychose, puis nous décrirons les 3 délires se rapportant à celle-ci.2.2 Présentation de la paranoïaSelon Freud, la paranoïa se place à côté du trouble obsessionnel en tant que psychose intellectuelle.

Il pense que « si les obsessions sont imputables à quelquestroubles affectifs et si nous démontrons qu'elles doivent leur puissance à quelques conflits, la même explication doit être valable pour les idées délirantes ».

Doncpour lui, ces idées délirantes découlent d'une perturbation affective et leur force est due à un processus psychologique.La paranoïa prend son origine dans une fixation pendant la phase narcissique, lorsque l'enfant fixe son désir sur une personne du même sexe.

Il souligne dans unarticle qui fait suite à son Cas Schreber, que ce choix homosexuel n'a rien de problématique en soi ; des foules de gens n'ont aucun problème avec un tel choix etvivent une vie heureuse.

Le problème débute au moment où le malade s'oppose à ses désirs, les refoule, les contredit.

C'est après les avoir refoulé que ces désires fontretour et sont projetés sur un objet extérieur.

Le refoulement est donc à la base de la paranoïa.La paranoïa chronique sous sa forme classique est un mode pathologique de défense comme l'hystérie, la névrose obsessionnelle et les états de confusion mentale.Si chez le sujet névrotique l'angoisse est dite "de castration", chez la personne psychotique il existe une angoisse de morcellement, celle-là même qui renvoie à unconflit non résolu de sa petite enfance.

Le sujet paranoïaque a une relation à l'Autre de type psychotique dans le sens où il ne fait pas de différence entre ce qu'ilpense et ce que les autres pensent ou font.

De ce fait, il lui sera très difficile de prendre du recul par rapport à ce qu'il fait ou ce qu'il dit, car cela signifierait se mettreà la place de l'Autre. Les gens deviennent paranoïaques parce qu'ils ne peuvent tolérer certaines choses.

Mais pour cela il faut, d'après Freud, que leur psychisme y soit particulièrementdisposé.De plus, Freud parle d'une démesure narcissique au cœur de la paranoïa.

D'après le paranoïaque, la fin du monde est proche, et pour cause, elle se confond avec sapropre mort.Il met aussi en avant les pulsions homosexuelles qui se sont sublimées en pulsions sociales, permettant au paranoïaque d'accéder puis de jouir de postes sociaux clefs.Quand rien n'entrave cette sublimation, tout va bien car socialement ce n'est pas culpabilisant, mais dès qu'intervient une trop forte poussée de pulsionshomosexuelles, seul le délire est alors apte à l'évacuer ; c'est le cas du Président Schreber.Par exemple, ces pulsions homosexuelles sublimées en pulsions sociales sont celles qui incitent les jeunes enfants à se retrouver en groupes du même sexe à l'école, etles adolescents à se réunir en bande du même sexe pour se mesurer à d'autres.Dans la paranoïa il y a donc des pulsions homosexuelles, des accès de jalousie, une démesure narcissique, mais aussi un développement de la mégalomanie et unecertaine hypocondrie.

D'ailleurs, dans le cas du Président Schreber, Freud dit que « l'hypocondrie est à la paranoïa ce que la névrose d'angoisse est à l'hystérie ».La paranoïa peut apparaitre chez un patient sous 3 formes, c'est ce qu'on appelle les 3 délires de paranoïa.

Il y a le délire de jalousie, le délire de persécution et ledélire d'érotomanie.Dans ces trois délires de paranoïa il y a toujours la présence d'un homme (dans le cas d'une paranoïa masculine) ou d'une femme (dans le cas d'une paranoïaféminine) plus haut placé(e) socialement ou non.

Ce sera le "persécuteur", rôle nécessaire à la construction délirante.

Les mécanismes de contre investissement et de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles