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De la Terre à la Lune

Publié le 30/03/2013

Extrait du document


Cinq ans après la parution de De la Terre à la Lune, en 1870, Jules Verne présente au public un ouvrage intitulé Autour de la Lune. Celui-ci raconte la première partie de l'expédition lunaire ainsi que sa continuation. Cette fois le voyage est vécu depuis l' intérieur de l'engin ; les sensations des voyageurs sont décrites avec beaucoup d'humour et leur retour sur Terre conclut heureusement l'aventure.

« ~------- EXTRAITS « Ah ! si Rapha ël nous avait vus.» Jules Verne, vulgarisateur scientifique Un observateur doué d'une vue infiniment pénétrante , et placé à ce centre inconnu au­ tour duquel gravite le monde, aurait vu des myriades d'atomes remplir l 'espace à l'époque chao­ tique de l'univers.

Mais peu à peu, avec les siècles, un changement se produi­ sit; une loi d'attraction se manifesta, à laquelle obéi­ rent les atomes e rran ts jusqu'alors ; ces atomes se combinèrent chimique­ ment suivant leurs affini­ tés, se firent molécules et formèrent ces am as nébu­ l eux dont sont par semées l es profondeurs du cie l.

Ces amas furent aussitôt animés d'un mouvement de rotation autour de leu r point central.

Ce cen tre, formé de molécules vagues, se prit à tourner sur lui­ même en se condensa nt progressivement; d'a il­ leurs, suivant les lois immuables de la mécanique, à mesure que son volume dimi­ nuait par la condensation, son mouvement de rotation s'accé lérait, et ces deux effets persistant, il en résulta une toile principa le, ce ntr e de l'amas nébuleux.

A la recherche du lieu de lancement Cependant, une question restait encore à décider: il fallait choisir un endroit favo­ rable à l 'ex périence.

Suivant la recomman­ dation de !'Obs ervato ire de Cambridge, le tir devait être dirigé perpendicu lairement au plan de l'horizon, c'est-à-dire vers le zé nith ; or, la Lun e ne monte au zénit h que dans les lieux situés ent re 0 ° et 280 ° de latitude, en d'autres termes, sa déclinaison n'est que de 28 °.

Il s'agissait donc de déterminer exactement le point du globe où serait fondu e l'immense Columbiad.

[ . ..

]La Floride, dan s sa parti e méridionale, ne comp te pas de cit és importantes .

Elle est seulement hérissée de forts levés contre les Indi ens errants .

Une seule vill e, Tampa­ Town, pou vai t réclamer en fav eur d e sa s itu ation et se prése nter avec ses droits.

Au Texas, au contrair e, les villes sont plus nombreuses et plu s importantes, Corpus­ Christi, dans le county de Nueces, et tout es l es cit és situées dans le Rio-Br avo, Laredo, Comalites, San-Ignacio, dans le Web, Roma, Rio- Grand e-Ci ty, dans le Starr, Edinburg, dans !'Hidalgo, Santa-Rita, et el Panda , Browns-vill e, dans le Cam éron, formèrent une ligue imposant e con tre les pré te ntions de la Flo­ ride.

Les derniers moments avant le départ L e premi er jour de dé­ cemb re était arrivé, j ou r fatal, car si le dé part du pr ojec til e ne s'effec tuait pas le soir même, à dix heures quarante-six mi­ nutes et quarante secondes du soir, plus de dix-huit ans s'écou leraient avant que la Lune se présentât dans ces mêmes conditions simulta­ nées de zénith et de périgée.

L e temps était magnifique ; mal gré les approches de l 'hiver, le so lei l r es plendis­ sait et bai g nait de sa ra­ dieuse effluve cette Te rre que trois de ses habitants allaient abandon ­ ner pour un no uvea u monde .

Que de gens dormirent mal pendant la nuit qui précéda ce jour si impatiemment désiré! Que de poitrines fur ent oppressées par le pesant fardeau de l'a ttente ! «Il me semble que je les vois.

» , NOTES DE L'EDITEUR « Avant les ingé nieur s, il a dre ssé Je plan des so us- marin s et de s s ubm ersibles ; avan t les artill eur s, il a fondu les cano ns à longue portée, avant les astronautes, il a exp loré les monde s voisins.

Ses vues hypoth étique s so nt restées si judicieuses que c haqu e ann ée no uve lle nou s en apporte la réalisation partielle .

En même te mp s, il a toujours su l es présenter avec une sobr ié té imp erso nne lle qui en d écupl e l'effort.

Sa lan gue est simple et forte, sa technique littéraire impeccable.

Presqu e toutes ses expositions sont des chefs-d'œuvre.

On tro uve rait malai sément d an s ses cent volume s une page inutile .

Il a fait penser, rêver , march er l'hum anit é.

Combien d 'éc rivains pourront en dire autant et laisser quand ils disparaîtront un record a u ss i glorie u x? » André Laurie, L e Temps, 26 mars 1905.

unique où il écrit.

Le territoire vierge, au xixe siècle, est une vérita ble peau de ch agri n; d 'où la hantise vernienne d'un monde où" l'on a tout vu, tout reconnu , tout inventé '', où " le tour du monde n'es t qu 'une simpl e promenade de touriste", où m ême les cim es himal aye nne s sont ent ac hées d'in scr iption s telles que "Du ra nd , dentiste , 14, rue de Caumartin ".

Pour lui le monde est à la fois trop petit et trop grand.

» William But cher , Mod ernit és de Jules Verne, P.U.

F ., 1988 .

«La gra ndeur de Verne, c'es t peut- être de se rendre pleinement compte du moment 1 gravu re de Neuvi lle I é d .

J.

H clzcL Paris 2.

3.

4, 5 grav ures de M ontaut.

Bayard et Neu ville VERNE07. »

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