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Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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cyrano
Cyrano de Bergerac. Comédie héroïque en cinq actes et en vers d'Edmond Rostand (1868-1918), créée à Paris au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 28 décembre 1897, et publiée à Paris chez Fasquelle en 1898.
En décembre 1898, Edmond Rostand était un jeune auteur de théâtre cherchant sa voie dans un théâtre poétique en marge des courants symbolistes et décadents. Ses drames la Princesse lointaine (1895) et la Samaritaine (1897) avaient été interprétés par la plus grande actrice de l'époque, Sarah Bernhardt, sans connaître le véritable succès espéré. Le triomphe et la gloire lui arrivèrent brutalement avec Cyrano de Bergerac.
« Une représentation à l’hôtel de Bourgogne » (en 1640). La salle du théâtre se remplit : on va y donner une pastorale, la Clorise, dans le genre précieux. Le jeune et beau Christian de Neuvil-lette y vient contempler la femme qu’il aime : Roxane, une précieuse « épouvantablement ravissante » à qui le comte de Guiche fait la cour. La pièce commence, mais est vite interrompue par le turbulent Cyrano de Bergerac, qui interdit à l’acteur Montfleury de jouer, car il est trop gros ! Des spectateurs protestent, et l’un d'eux provoque Cyrano, en critiquant son nez, « très grand » - ce à quoi le héros réplique par la célèbre « tirade des nez», éloge de sa propre laideur, avant de se battre avec l’importun. Pendant le duel, il compose une ballade («À la fin de l’envoi, je touche!»). À son ami Le Bret, il confesse qu’il aime passionnément Roxane sa cousine ; mais sa laideur le laisse sans espoir. Or Roxane lui fait justement demander un rendez-vous pour le lendemain ! Soudain galvanisé, Cyrano part se battre, seul contre cent (Acte I).
« La Rôtisserie des Poètes », c'est-à-dire chez le restaurateur Ragueneau, qui nourrit généreusement les poètes sans le sou, Cyrano vient au rendez-vous de Roxane ; elle lui explique qu’elle est éprise d’un homme, en qui il croit se reconnaître - jusqu'au moment où elle dit que celui qu’elle aime est beau. Elle ne lui a jamais adressé la parole et n’en sait que le nom : Christian de Neuvillette ; il vient d’entrer dans la compagnie de cadets de Cyrano; Roxane lui demande de protéger le jeune homme. Bouleversé par cette révélation, Cyrano se heurte un peu plus tard à son rival. Mais découvrant que Christian est d’un vrai courage, il décide de le prendre sous sa protection et de l’aider à conquérir Roxane (Acte II).
« Le Baiser de Roxane ». C’est l'« acte du balcon ». Si Christian est beau et courageux, il manque totalement de bel esprit Or Roxane, précieuse, ne conçoit pas l’amour sans l’accompagnement d’une conversation savante, spirituelle et piquante. Caché dans l’ombre, c’est Cyrano qui souffle à Christian les mots qui le font accéder au bonheur. Resté seul, Cyrano, par le récit de ses voyages vers la lune, écarte de Guiche, venu conquérir Roxane - ce qui permet à celle-ci d’épouser en hâte Christian ! 

cyrano

« succès espéré.

Le triomphe et la gloire lui arrivèrent brutalement avec Cyrano de Bergerac.

« Une représentation à l'hôtel de Bourgogne » (en 1640).

La salle du théâtre se remplit : on va y donner une pastorale, la Cl arise, dans le genre précieux.

Le jeune et beau Christian de Neuvil­ lette y vient contempler la femme qu'il aime : Roxane.

une précieuse « épouvantablement ravissante » à qui le comte de Guiche fait la cour.

La pièce commence, mais est vite interrompue par le turbulent Cyrano de Bergerac, qui interdit à l'acteur Montfleury de jouer, car il est trop gros ! Des spectateurs protestent, et l'un d'eux provoque Cyrano, en critiquant son nez, «très grand » - ce à quoi le héros réplique par la célè­ bre « tirade des nez », éloge de sa propre lai­ deur, avant de se battre avec l'importun.

Pendant le duel, il compose une ballade («À la fin de l'envoi, je touche!»).

À son ami Le Bret, il confesse qu'il aime passionnément Roxane sa cousine ; mais sa laideur le laisse sans espoir.

Or Roxane lui fait justement demander un rendez­ vous pour le lendemain ! Soudain galvanisé, Cyrano part se battre, seul contre cent (Acte 1).

«La Rôtisserie des Poètes», c'est-à-dire chez le restaurateur Ragueneau, qui nourrit généreu­ sement le.s poètes sans le sou, Cyrano vient au rendez-vous de Roxane ; elle lui explique qu'elle est éprise d'un homme, en qui il croit se reconnaître -jusqu'au moment où elle dit que celui qu'elle aime est beau.

Elle ne lui a jamais adressé la parole et n'en sait que le nom : Chris­ tian de Neuvillette; il vient d'entrer dans la compagnie de cadets de Cyrano ; Roxane lui demande de protéger le jeune homme.

Boule­ versé par cette révélation, Cyrano se heurte un peu plus tard à son rival.

Mais découvrant que Christian est d'un vrai courage, il décide de le prendre sous sa protection et de l'aider à conquérir Roxane (Acte Il).

« Le Baiser de Roxane ».

C'est l'« acte du bal­ con ».

Si Christian est beau et courageux, il man­ que totalement de bel esprit.

Or Roxane, précieuse, ne conçoit pas l'amour sans l'accom­ pagnement d'une conversation savante, spiri­ tuelle et piquante.

Caché dans l'ombre, c'est Cyrano qui souffle à Christian les mots qui le font accéder au bonheur.

Resté seul, Cyrano, par le récit de ses voyages vers la lune, écarte de Gui­ che, venu conquérir Roxane -ce qui permet à celle-ci d'épouser en hâte Christian! Pour se ven- ger, de Guiche envoie au siège d'Arras la compa­ gnie de Cyrano et, donc, Christian (Acte Ill).

« Les Cadets de Gascogne ».

Bloqués par les Espagnols qui les cement, les cadets meurent de faim.

Cyrano les encourage, mais en vain, quand arrive, ayant hardiment franchi les lignes enne­ mies, Roxane, bonne fée au carrosse empli de victuailles.

Lorsque Christian apprend qu'« il » a écrit et tous les jours envoyé au péril de sa vie une lettre à Roxane, il comprend que Cyrano est amoureux d'elle- et qu'en Christian elle a vu un bel esprit, alors qu'en réalité, c'est le poète Cyrano qu'elle aime sans le savoir.

Effondré, le jeune homme court se faire tuer au combat (Acte IV).

« La Gazette de Cyrano ».

Quatorze ans après.

Roxane, veuve, s'est retirée dans un cou­ vent où Cyrano vient lui rendre visite chaque jour et dire sa « gazette », les potins de la ville.

Ce jour-là, victime d'un accident, en réalité un atten­ tat.

il est mourant mais il le cache.

Elle lui fait relire une belle lettre prétendument écrite par Christian le jour de sa mort ; mais elle s'aperçoit qu'il la lit encore la nuit venue -qu'il la connaît par cœur -et donc qu'il en était l'auteur : elle comprend tout, et surtout qu'elle aimait Cyrano, et non Christian, l'esprit et non le corps sédui­ sant.

Après cet aveu, Cyrano révèle sa blessure et peut mourir heureux (Acte V).

La critique de Cyrano est facile, et beaucoup d'esprits très distingués s'y sont livrés : mauvais goût, lourdeurs, mélo, anachronismes.

Tout cela est vrai -et n'est rien face à l'évidence : Cyrano, au spectacle ou à la lecture, déborde d'un charme, d'une émotion, d'une verve irrésistibles.

S'il est de mauvaises raisons d'aimer la pièce (un certain patriotisme cocardier), il en est bien davantage d'excellentes, auxquel­ les nous nous arrêterons.

Ce sont d'abord les vertus théâtrales de l'œuvre.

Rostand met en scène dans Cyrano tout un ensemble de procédés et de techniques qui en assurent l'effi­ cacité scénique : théâtre dans le théâtre à l'acte 1; grand spectacle proche de la féerie avec l'arrivée du carrosse (acte IV); variations sur un thème clas­ sique habilement renouvelé dans la. »

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