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CYCLE CAROLINGIEN (résumé & analyse)

Publié le 20/03/2017

Extrait du document

dats, Scandinave. furent groupées, à la An du xtit* • en vastes complétions en vers et en prose. qui présentèrent toute l'bistoire d'un béros ou d’ün groupe. Nous citerons a titre d'exemple : Lti —^qu&ê

 

Il apparaît donc que la littérature épique, dont nous venons de harler. prend à un moment donné un aspect européen caue modlfe plus ou moln sensltilement le génie propre de chaque pays (noua ppensot\\8. & litre d'exemple, & l*éla-borallon typiquement ital^ne Qui a lransformê le 11ublhne et. vertueux Koland ea un Orlando amoureus: et fou). Mais son Heu de naissance. Il est bon de le répéter, est la i'rance d'où elle se répand en Occident grâce à l'attractibn exercée par l’esprit franl)lls à l'époque des Croisades. Mals & quelle époque au juste et de quelle mantère se sont formées les léiendeo épiques fraoccai'les 7 Cette q^^ton pose un problème capital de pbilolOle néolatlne. il a papa,o;slonné des (lént!ratlons de savants et susclté une foule de diSC^ions et de recherches. Le débat, loin de s'être apaisé, est toujours brûlant, quoique, là aussi. l'orientation de l& critique contemporaine diffère nettement de celle de la critique au xrx' s. Les PIWI anciennes c^^ons de geste remontent. au max.lmum. à la deuxième moitié du siècle. Elles révèlent donc, d'une façon plus ou moins évidente &elon les cas. de& rapports avec des événements historiques antérieurs de plusienre sièles, qui apparaissent dèformé!l à des dearés divers. Dans la Cilanson dt Rolatirf par exemple, on retrouve encore le souvenir précis de la déroute hibi. à la métbodol^()jfle positiviste). ta préocupaUon des néo-laUnlstes fut de corn-IJier le vide temporel qui sépare l'événement htetorlque de la chanson de geste et d’expliquer la déformation subie par l'événement. A cet effet, US émirent des byootbèses Qui tendaient à reco11tituer, à Quelques vav.-arl&nteo près, le p^^^ra historique qui avait présidé à l& Naissance des chansons de reste : alors que les uWlS Imaginaient & lorillne des canUlènes épieo-lyriQ.ue*. courtes et pmsionnées, réunies bar la. suite en poèmes et Que d'autres admettaient dès l'ofigine de véritables poèmes, certains croralent à une tradition sous forme de récita non vel'$lfiès. Quoi qu'il en soit, tous étaient d'accord pour situer le début de ee n^^^ro l une époque très ancienne : époque caïollnlflenne (nour Gaston Paris) et même mérovingienne (Pour Pio RaJta), c'est,.à-dlre au lendemain même dea événements historiques relatés dans ces chan!K>ns. L‘éoopée française serait donc très ancienne et U faialt en conséQuence luJ recro* naître un certrtain germanique. d'où la célèbre: formule : • esprit geimaoJque sous forme de romance'.

 

A cette fa.con de volr. sont venues s’opposer au cours de ces dernières annOes. du théories liées aux noms de Philippe Augeste l.lecker et surto ut Joseph Bédier. Les travaux de ces érudits s'appuyent sur certAines prémises méthodologiques diamétralement op^^^ t. celles de l'école pogîtiThte : il la notion. Impensable et fantal.!Me. de ^^le coll^the. Ils opposèrent celle de l’œuvre d’art, fruit d'une création Individuelle: iis nirent en doute i& prétendue continuité séculaire dee chants ou poèmes Perdus, dont on n'a en réalité aucune trace et aucune preuve concrète Irréfutable: par contr e, Us prirent en ^considération les chroniques et autres sour^ ce qui retient dire qu'Us

 

état, dans leurs recherches, du milleu culturel de l'époque. au lieu de s‘eo tenir à l'i^abissable tradition orale et Impersonnelle. En ett'et. Bédier avait remaroué qu'à partir de 1040 et Jusqu'a la fln du xiit‘ siècle, la vie d'une quantité de couveots et d'églises. arouoés sur les voies des célèbres ïpé^lerinages médi

« - e.unu.

la • �te de Doon de lta)•eoee •.

do nt.

le CArii.Ctère est pleinement.

éclt.iré par le ti tre qu'on peut aussi lui don ner de • geste des rebelles •.

En etl'et., les diH'érenta héros de oo dernier groupe, reliés entre eux par des rap ports généalot!IQues qui le s ratte.chent & Doon de Mayence.

sont tous de�� vassaux amenés & prendre lee armes contre leu_r tuz.eraln ou contre d'autres feudataires.

soit J)()ur répa.rer un tor&.

subi.

soU.

pOur venger une otrense fa.ite à leur OOJU ell.

li s'en otùt de8 lutuo foreenée8 et bor· · ri bles qtù se terminent par des aetes d'h umi lité et de contrlt.ton.

Il en est ainsi dans GOf'f'IUI1tà tl Iumbarl 1•1.

le poème le plu.s ancien et le plu.' Important de cette série.

I•cmbArt.

bAnni de .Fr an ce par le roi Louis, oe réfugie chez le• Sar ras ll\8, renie sa fol et cond uit le roi paten (;orm ond J')C)Ur envahi.r et.

détruire sa patrie .

Il Périt our te chAmp de bataille, Implorant le pa rel'l!OnneUe mise au serviee de la gloire et d.,.

intér• t..

familiaux.

Une coutume héréditaire veut Qu'à chaque &énératt on .

le chef de (amUie e x péd ie ses fll• de oar le monde aftn qu'Ils conquièrent eux·mêmes leur place au sole il.

Lè pers o n n ag e principal, autour duquel se déro ule la geste.

ost le marquis Oullll'\une d'Orange, dit • au Court- Nez •.

dont ta ligure domine la.

oat. ho! , t iq ue et réoUste Cha""'n de Guillawxe c•1 ou d' illiltan• c•).

Nous y voyons le héros marcher a trois repriJeS cont re les Sarruln..'l et re,•eu lr deux fols sans troupes, déseol>éré et atralhll.

�tais • 1& troisième ten!Allve, U triom phe , grliœ à •• ténacité et à eelle de Oulbourc.

compagne d ig ne de lui.

La geste royale , la.

,Plu.• Illustre des trots.

Cl!� a la fols une gtor1ftcation de l' Id éa l chrétien et une exaltation du principe de la mouarchie féodale, sentlrnentM Qui s'épanoutssent aurtout dallll la Chan•on de Roland (*1.

l'œuvre la J)luo grandiose et la vlu.s solenn ell e de toutes les éPOpées médiévales.

Charle m a« ne s'y profil e.

maJestueux.

au centre ou & l"arrlèr e··olan.

de RO rte que la ge:9te est sw cepti hle de OOMUtuer u ne biogn,pble J)Oétlq ue de J'Empereur.

Dans Berle aus gran• pi11 (•).

sont.

raconta les évé­ nements qui pr��rent la nalslsance de Cha rles .

Dam .llainet c•1.

c'est le récit de st.

J eu nesse; daM la Cb&MOn d'A•v•emont 1•1.

d•ns Pie· 0ur eelul qui veut classer rapidement l'ensemble de 'ees suJ ets .

mats qu'il n'en cs� IJM Jnolns anUbistorJque.

eu ce sens Qu'il ne repré.· •e nte pas le proœssu.s cbronolot!iQue réel de l'époque médiévale mais, e.u con tra ire .

l'embrouJIIe.

Le8 aventures de Berte par exemple.

ou les histoires e� les amours Juvéniles de Charte>� en Eopu ne.

on� été ve111lftéetl à une époque de beaucoup posterieure & lo Chamon de Rolo•d.

dana laquelle te monarque franc est décrit comme A3é de plus de deux cents ans.

La tendance & grouper les compœ lt lo ns en cycles est un pbéno· m èn e qui s'accentue avec le temps.

La suocèA remporté var un PO�me e��t un sUm ula nt POur lut donner une suite ou des antécéden t..

: cles pel'l!Onnarres secondaires ou des situations ébeu· cbéetl r�ervent de POint de départ à de nouvelles compœltlons.

La public, qui exig e d'une part l'éternel raJeunissement des situations et de l 'a ut re se plalt à retro uv er des per8Qnnaae• cé lè bres à 1& physi ono mie bien déterminée.

inc ite les au te u rs à re me tt re en scène les même• personnages dans de nouvell e s situations.

!> établir entre eux des liens de par en té ou d'ami · tlé.

A nouer d'une faco n plus ou moins adroite l es dlvel'1letl intrigues entre eUes.

C'est alool Que, J>ell à peu, autour dt�� premiers POèmes 18oléo, •e cr!Jitallisa une matière abondante, continuelle· ment.

reprise et âmpltf\ée, so u ven t sous l'fnnuenœ �es romans courtoiJI.

Ces élaborations.

non seule· ment en francais mats A\1381 eo lat.in.

provencal.

e s l)a«n ol.

italien.

allemand, celte, anglais, hOIIan·. »

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