Curiosités esthétiques de Baudelaire

Curiosités esthétiques, recueil posthume des textes de Baudelaire consacrés aux arts plastiques, paru en 1868, et qui constitue le second volume des œuvres complètes éditées chez Michel Lévy. Pour des raisons d'équilibre, il ne rassemble pas la totalité des écrits sur la peinture dont certains seront renvoyés au tome suivant, l'Art romantique, qui autrement eût été d'une minceur disproportionnée. C'est très tôt, dès 1856, que Baudelaire envisageait la publication d'un tel recueil : en même temps que pour la première édition des Fleurs du mal, il signe alors avec son ami et éditeur Poulet-Malassis un contrat pour ce qu'il appelle Bric-à-brac esthétique. C'est en 1860, au moment du contrat pour la seconde édition des Fleurs, que ce projet prend le titre de Curiosités esthétiques ; un troisième ouvrage est mentionné. Opinions littéraires, dont les éditeurs posthumes, Banville et Asselineau, s'autoriseront pour composer l'Art romantique. Si, à la différence de ce dernier volume, Curiosités esthétiques se trouve être un titre proposé par Baudelaire lui-même, il ne fait aucun doute néanmoins que les textes qu'il rassemble (et en particulier les Salons) n'auraient pas été repris par lui sous leur forme originale. Il n'en reste pas moins que ce volume, auquel la plupart des éditeurs modernes de Baudelaire ont renoncé, a rassemblé pour la première fois des pages qui comptent sans aucun doute parmi les plus pénétrantes que la peinture ait suggérées à un écrivain.