CRITIQUE DE LA RAISON PRATIQUE, Emmanuel Kant (résumé et analyse)
Publié le 20/09/2018
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Cette œuvre est inséparable de l'ensemble de l'édifice critique, et en particulier d'un autre livre de Kant. qui la précède ct en supporte la démarche: les Fondements de la métaphysique des mœurs ( 1785). Alors que dans ce premier ouvrage Kant cherchait à formuler rigoureusement la morale commune déjà existante ct à donner au devoir ses énoncés abstraits (les fameuses «formules» de l'impératif catégorique), la Critique de la raison pratique s'attaque à un problème particulier, que les Fondements n’avaient fait qu'évoquer, dans la dernière section. A ce problème est suspendue toute la question du fondement de la moralité. Il s'agit de savoir comment la volonté pure (de-tout mobile sensible) peut prendre intérêt à la loi morale. Alors que la démarche des Fondements était essentiellement analytique, c'est une méthode synthétique qui s’impose ici.
De même que la Critique de la raison pure partait de la science en la considérant comme un fait, Kant ne remet pas en question la moralité; la force et le caractère respectable de la loi morale lui semblent
indiscutables. L'impératif catégorique est un fait. Mais comment cc fait est-il possible? La clef de voûte du système est la liberté, présente dès le conimenccmcnt de l'ouvrage («Analytique de la raison pure pratique»).
«
KANT
Critique de la raison pratique
1788
« I:autonomiedelawlontéestleprmci~uniquedètou~les lois morales et des devoirs qui y sont conformes.
,.
(Pre.Înière
panie,livre I.chap~ l,§ 8)
>Repères
Trois ans après les Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant
(1724-1804) poursuit ici l'explicitation
de la métaphysique de la moralité
et en clarifie le sens par rapport aux conclusions de la Critique de la raison pure.
I:objectif est à la fois interne, lié à la construction de l'édifice critique,
avec la cartographie des facultés que celle-ci établit,
et externe: il s'agit de
trouver une voie médiane entre le rationalisme moral, emprunt de théologie,
et l'empirisme moral, potentiellement sceptique et relativiste.
>Problématique
Comment penser cette « liberté transcendantale », condition a prtort
de la moralité? Dans les coordonnées de l'édifice critique, elle désigne
nécessairement trois choses à la fois: l'indépendance de la volonté vis-à-vis
de la causalité naturelle, ce dont la Critique de la raison pure n'établissait
encore
que la possibilité, à travers la différence entre le monde phénoménal
et le monde nouménal ; la détermination de la volonté par la loi morale ou
autonomie; l'expérience de l'obligation, qui se manifeste dans un sentiment
paradoxalement a priori, celui du respect de la loi morale .
> Thèses essentielles
t La raison a un rôle différent
Dans la Critique de la raison pure, Kant avait montré que la raison ne pouvait
avoir
qu'un rôle régulateur en matière de connaissance, comme un horizon
guidant nos perspectives, et que l'inconditionné ne pouvait être connu sous
peine
de tomber dans des illusions spécifiques.
Alors que dans la Critique de
la raison pratique, il soutient que la raison a un rôle légitimement constitutif
C'est parce que la loi morale est inconditionnée, qu'elle est un fait de la
raison,
pure et a priori, qu'une métaphysique des mœurs ou de la moralité est
possible
et attestée.
C'est parce que l'homme utilise sa raison pour connaître
et pour agir qu'il s'apparaît à lui-même à la fois comme chose: comme.
»
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