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Critique de la faculté de juger [Kant] - fiche de lecture.

Publié le 08/05/2013

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Critique de la faculté de juger [Kant] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Critique de la faculté de juger [Kant], ouvrage de Kant, paru en 1790. Si l'entendement est la faculté législatrice, comme l'a dégagé la Critique de la raison pure, et ainsi que la Critique de la raison pratique l'a déduit, si la loi de la raison pure pratique est celle d'une volonté libre comme faculté de désirer, restait enfin à procéder à l'examen de la faculté de juger comme tiers principe transcendantal, entre la science d'une part, et la morale qui la subordonne d'autre part. Il s'agit de « savoir maintenant si la faculté de juger, [...] qui constitue un intermédiaire entre l'entendement et la raison, a aussi, en elle-même, des principes a priori «. Cette tierce critique sera téléologique, car « elle peut et doit indiquer la méthode selon laquelle il faut juger de la nature selon le principe des causes finales «. L'introduction s'emploie donc à situer la finalité dans le schéma transcendantal selon sa double détermination : comme finalité formelle, elle est subjective (ou esthétique), et comme finalité réelle, elle est objective (ou organique). D'où la bipartition de l'ouvrage en critiques de la faculté de juger esthétique puis téléologique. Quand la règle, le principe et la loi sont donnés, le jugement est dit déterminant. En revanche, si seul le particulier est donné, le jugement en quête de l'universel est dit réfléchissant. Comme tel, il ne peut pas être dit objectif comme dans la science, mais téléologique, car il ne fait que supposer une unité à la diversité de la nature ; le jugement a lieu comme si « un entendement contenait le fondement de l'unité du divers de ses lois «. Il ne pose donc pas d'objet, mais seulement des règles susceptibles d'unifier les phénomènes hétérogènes de la nature selon un système capable de nous orienter dans la « diversité excessive de la nature «. Or certains objets, artificiels ou naturels, donnent lieu à ce concept, en ce qu'ils sont l'occasion pour le sujet d'éprouver un sentiment de plaisir o...
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« postulant — non pour les expliquer mais pour les expliciter (ou exposer) — un entendement originaire en tant que cause universelle ou fin des fins (Entzweck), car même la connaissance empirique, quant à sa cause et à son effet, présuppose des concepts de la raison.

Et, si la téléologie comme légalité du contingent n’est pas une science, elle reste néanmoins nécessaire, en tant que principe régulateur (ou maxime ), à la faculté de juger humaine relativement à la nature en tant que système selon la règle des fins, et en fonction duquel « tout dans le monde est bon à quelque chose, rien ne s’y fait en vain », dans la mesure où les parties nous semblent devoir concourir à son effet d’ensemble organique. Ce principe rationnel de la faculté de juger réfléchissante est subjectif ; comme tel, il est admis à s’accommoder de la causalité physico-mécanique.

En revanche, pour se situer à l’origine de la théologie comme connaissance de l’être originaire et suprasensible, on ne confondra ni Dieu ni la physique (fût-elle physique de la physique) avec l’idée d’un grand système des fins.

Car l’ intention inconnaissable que présuppose la téléologie en postulant un « entendement architectonique » n’est qu’un mot ou une pure idée qui « ne signifie ici qu’un principe de la faculté de juger réfléchissante (ou régulatrice), et non de la faculté de juger déterminante » (ou constitutive).

Ce principe est critique comme condition subjective de la pensée, et non dogmatique ou objectif ; c’est là aussi l’occasion de rappeler l’homme au bon souvenir de son existence comme fin ultime de la création, laquelle suppose dès lors culture et discipline. Ainsi se clôt le vaste triptyque critique kantien : la métaphysique n’est possible qu’en se sachant phénoménologie dans la raison pure, foi rationnelle dans la raison pratique et, enfin, solution de continuité entre la pure faculté de connaître (théorie) et le domaine du concept de liberté (pratique). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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