CORRESPONDANCE de Rilke. (résumé & analyse)

Dans le second groupe, où les problèmes littéraires et généraux prédominent, une place d’honneur revient sans doute à la correspondance avec Franz-Xaver Kappus, publiée sous le titre : Lettres à un jeune poète. Dans cet admirable recueil, Rilke révèle ses plus hautes conceptions de l’art. A Kappus, le grand aîné enseigne d’abord le dédain du succès et du public en général : le poème doit uniquement obéir à une nécessité intérieure, il doit jaillir du plus intime de notre être, des lentes maturations de l’inconscient, hors de toutes les considérations étrangères inventées par les critiques littéraires. De moins haute envolée, mais à leur manière aussi profondément humaines, sont les Lettres à son éditeur [Briefe an seinem Verleger 1906-1926, 1934], Anton Kippenberg, directeur de l’Insel-Verlag, lequel, à partir de 1906, ne cessa d’apporter au poète un soutien matériel et moral toujours généreux. Dans ce recueil, il s’agit, bien entendu, le plus souvent de lettres d’affaires, assombries, vers la fin, à l’époque de la maladie, par de graves soucis financiers. Mais le ménage Kippenberg