Correspondance, de Balzac
Publié le 22/02/2019
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Correspondance, de Balzac. Elle comprend deux sections : les Lettres à Mme Hanska, et la Correspondance proprement dite, c'est-à-dire les lettres adressées aux autres correspondants (et certaines lettres de ces mêmes correspondants). C'est Roger Pierrot qui a procuré les deux éditions en revoyant tous les textes sur les manuscrits, en
établissant les datations, en publiant de très nombreux inédits : Correspondance (1960-1969) ; Lettres à Mme Hanska (1967-1969). Dans les deux cas, il s'agissait de remplacer d'anciennes éditions (parues depuis 1876), très incomplètes, et notamment les célèbres Lettres à l'Étrangère, titre sous lequel avaient été publiées les Lettres à Mme Hanska, sur plus d’un demi-siècle (1899-1950). On peut regretter que l'unité de la correspondance n'ait pas été rétablie, ce qui oblige à passer de l'une des sections à l'autre pour recomposer l'itinéraire balzacien. Mais il est vrai que les lettres à Mme Hanska, véritable journal d'une vie, constituent un ensemble spécifique et l'un des vrais écrits de Balzac. On y trouve non seulement d'innombrables renseignements sur la genèse et la publi cation des œuvres du romancier, mais aussi un long commentaire, souvent angoissé, sur sa vie de forçat de la littérature. Les lettres de Mme Hanska elle-même ayant malheureusement été détruites, il est impossible de reconstruire le dialogue entre ces deux êtres si différents. La Correspondance comprend deux sortes de lettres : les unes d'intérêt documentaire (relations professionnelles, événements de la vie), les autres, nettement moins nombreuses que dans les Lettres à Mme Hanska, confidences et expression de soi. D'importants inédits ont permis de mieux connaître les amitiés et relations du jeune Balzac qui lui ont fourni modèles et renseignements pour le personnage du jeune provincial intellectuel. De même, quelques lettres relatives à la famille (l'affaire Laurence notamment) éclairent cette première assise de la « vie privée ». Il faut souhaiter que soient un jour publiées les nombreuses lettres des autres membres de la famille Balzac qui sont conservées à la collection Lovenjoul à Chantilly : on aurait alors un tableau complet de ce qui fut réellement la première famille de la Comédie humaine. Plus tard, certains échanges avec les milieux fouriéristes permettent, par exemple, de préciser ce que fut un certain Balzac politique dans les années 1840. La dernière lettre manuscrite
«
connue
est du 5 août 1850.
Elle est
adressée, significativement, à Fessart,
qui s'occupait à mettre de l'ordre dans
les affaires d'argent du malade déjà
moribond.
Jusqu'au bout se manifeste
donc la présence de l'argent, ainsi que
celle de la famille : Laure, et M""' Balz ac
mère figurent jusqu'au bout également
dans un dialogue alors vieux de trente
années.
Les lettres de Balzac ne sont ni
réellement « écrite s », ni composées;
elles ne sont pas écrites pour le plaisir
d'écrire, mais elles constituent un texte
capital d'accompagnement de la Comé
die humaine..
»
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