CONTES DU CHAT PERCHÉ (Les) Marcel Aymé

CONTES DU CHAT PERCHÉ (Les)

Marcel Aymé. Contes, 1934, 1950.

Delphine et Marinette ont cassé, en jouant, le beau plat en faïence ancienne. Elles seront punies par une visite à la tante Mélanie qui a de la

barbe et offre pour le goûter du pain moisi. Mais voilà qu’Alphonse, le chat, passe tous les soirs sa patte sur l'oreille : la pluie s’installe, la punition s’éloigne. Furieux de cet excès de pluie qui va pourrir les moissons, les parents, des fermiers, décident de noyer le chat responsable du déluge. Alphonse sera sauvé, cependant, et le soleil reviendra. Au milieu d’animaux familiers et complices, les deux fillettes vivent dans une ferme traditionnelle de la France profonde, avec des parents sévères et prosaïques. Mais la fantaisie la plus complète enchante cet univers: le grand bœuf blanc apprend à lire et refuse la charrue, le cochon échappe au saloir grâce aux ailes de la buse que les petites lui offrent, mais les poules découvrent que la casserole de la fermière est moins certaine que la dent du renard. Si les enfants s’essaient à peindre, les modèles se mettent à ressembler à la toile : fidèles aux lois de la perspective, l’âne n’a plus que deux pattes et le cheval effrayé devient moitié moins gros que le coq.