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CONSIDÉRATIONS SUR LA FRANCE. (résumé & analyse)

Publié le 13/03/2017

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 Œuvre de Joseph de Maistre (1753-1821), le grand écrivain et philosophe savoyard, un des esprits les plus pénétrants de son temps, le théoricien de la monarchie et du pouvoir pontifical et le fidèle ministre du royaume de Sardaigne. Bien que n’appartenant pas à la nation française, des événements aussi considérables que la Révolution française et l’Empire ont été pour lui une source de réflexions, dont il a livré le meilleur dans son célèbre ouvrage : Considérations sur la France, où il analyse les causes de la Révolution française,

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)CONSIDÉRATIONS SUR LA FRANCE, 1797.

JOSEPH DE MAISTRE, 1753-1821.

Fortement influencé par Edmund Burke et ses Réflexions sur la Révolution française (1790), où le philosophe britannique dénon­ çait ces deux maux révolutionnaires que sont l'abstraction et l'individualisme, Joseph de Maistre développe ici une analyse et une explication globales du phénomène révolu­ tionnaire ainsi qu'une réfutation de l'ou­ vrage de Benjamin Constant, De la force du gouvernement actuel et de la nécessité de s'y rallier (1795), où celui-ci faisait l'éloge du Directoire.

Pour le théoricien contre-révolutionnaire, Dieu est à l'origine de tout ce qui est; aucun hasard, illogisme ou absurdité n'existent, tout étant ordonné conformément aux plans de la Providence.

L'homme se croit libre, alors qu'il n'est qu'un «outil de Dieu».

Ainsi, nul n'a pu prévenir et nul n'arrêtera la Révolution; cette dernière est une nécessité résultant d'un décret de la Providence qui, en troublant un ordre qui leur était favo­ rable, inflige un châtiment aux hommes.

La Révolution, œuvre de Dieu et non des hommes, punit la France qui, à la tête de la chrétienté, a failli à sa mission en facilitant la propagation des impiétés des philosophes.

Continuateur de Bossuet, Maistre est un providentialiste, la Révolution étant décrite comme une punition divine qui doit régéné­ rer la France, et la rendra plus forte après ces dures épreuves.

En effet, la République ne peut durer car elle légifère pour un homme abstrait; or la volonté raisonnée ne peut " fonder un Etat.

Contre Constant et ses craintes d'un retour violent des royalistes, Maistre -«royaliste savoisien» -devient pamphlétaire et affirme que la contre-révo­ lution n'est pas une révolution, ni une nouvelle terreur.

Grâce à la Providence, la monarchie des Bourbons sera rétablie sim­ plement, inspirée par le pardon, et permet­ tra le retour à l'ordre et à l'harmonie.

Joseph de Maistre livre ici un témoignage essentiel sur la Révolution, même si son providentialisme compromet son analyse.

Penseur de la contre-révolution, faisant référence à la tradition et à l'histoire, adver­ saire résolu du libéralisme, du rationalisme et du progrès, il est l'un des premiers, alors que la Révolution triomphe, à défendre l'Ancien Régime.

Auguste Comte, malgré ce royalisme et ce traditionalisme, a reconnu avoir été influencé par Maistre et sa passion pour l'histoire.

Édition: Considérations sur la France, coll.

«Les Classiques de la politique», Garnier, 1980.

Étude: R.

Triomphe, Joseph de Maistre.

Étude sur la vie et sur la doctrine d'un matérialiste mystique, Droz, Genève, 1968.. »

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