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CONSIDÉRATIONS SUR LA FRANCE, 1797. Joseph de Maistre, 1753-1821 (exposé de l’oeuvre)

Publié le 20/09/2018

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maistre

CONSIDÉRATIONS SUR LA FRANCE, 1797.

Joseph de Maistre, 1753-1821.

 

Fortement influencé par Edmund Burke et ses Réflexions sur la Révolution française (1790), où le philosophe britannique dénonçait ces deux maux révolutionnaires que sont l’abstraction et l’individualisme, Joseph de Maistre développe ici une analyse et une explication globales du phénomène révolutionnaire ainsi qu’une réfutation de l’ouvrage de Benjamin Constant, De la force du gouvernement actuel et de la nécessité de s'y rallier (1795), où celui-ci faisait l’éloge du Directoire.

 

Pour le théoricien contre-révolutionnaire, Dieu est à l’origine de tout ce qui est; aucun hasard, illogisme ou absurdité n’existent, tout étant ordonné conformément aux plans de la Providence. L'homme se croit libre, alors qu’il n’est qu’un «outil de Dieu». Ainsi, nul n’a pu prévenir et nul n’arrêtera la Révolution; cette dernière est une nécessité résultant d’un décret de la Providence qui, en troublant un ordre qui leur était favorable, inflige un châtiment aux hommes. La Révolution, œuvre de Dieu et non des hommes, punit la France qui, à la tête de la chrétienté, a failli à sa mission en facilitant la propagation des impiétés des philosophes. Continuateur de Bossuet, Maistre est un

providentialiste, la Révolution étant décrite comme une punition divine qui doit régénérer la France, et la rendra plus forte après ces dures épreuves. En effet, la République ne peut durer car elle légifère pour un homme abstrait; or la volonté raisonnée ne peut fonder un Etat. Contre Constant et ses craintes d’un retour violent des royalistes, Maistre — «royaliste savoisien» — devient pamphlétaire et affirme que la contre-révolution n’est pas une révolution, ni une nouvelle terreur. 

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