CONNAISSANCE PAR LES GOUFFRES. (résumé)

CONNAISSANCE PAR LES GOUFFRES. Réflexions nées de son expérience de la drogue par l’écrivain français d’origine belge Henri Michaux (né en 1899). Publié en 1961, cet ouvrage, le plus général que l’écrivain ait consacré à ce

sujet, lequel fut au centre de ses intérêts plusieurs années durant, est à la fois plus poussé et mieux dominé que les précédents : Misérable Miracle et l’infini turbulent. Michaux prend du recul. Il étudie les effets de la psylocibine, de la mescaline et du haschisch et s’étend sur le statut intérieur de l’aliéné, qu’il soit drogué ou malade mental. Lui-même, payant de sa personne, multiplie les expériences, posant la notion d’un rapport individuel, rencontre réussie ou ratée, avec la drogue. Il se soumet à l’influence de divers facteurs : images, musiques et cadres variés. A la limite, l’auteur rêve de « pilules à moraliser », non par stimulation d’un centre cérébral, mais par modification des caractères, « au lieu des psychologues qui établissent des tests, des psychologues chimistes qui établissent des parcours ». Michaux cherche à préciser le temps du drogué « qui a une foule énorme de moments », temps qui coexiste avec la notion « d’un espace aux points innombrables », visions extravagantes s’accompagnant d’un sentiment de multitude. Michaux définit