CONDITION OUVRIÈRE (LA), 1951. Simone Weil (résumé)

« Condition ouvrière (La) Weil (Simone) 1 Ancienne élève de l'Ecole normale eupjrleure, jeune agrégée de philosophie, Simone Weil (1909-1943) est attirée par le syndicalisme révolutionnaire.

En décembre 1934, elle quitte peur un temps l'enseignement secondaire et se fait manœuvre pour pénétrer plus Intimement les rapports du travail et des travailleurs.

Elle s'attache à vivre dans les mêmes conditions matérielles que lies compagnons d'ate­ lier, dans cette période très difficile qui précède les grèves de Juin 1936.

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La Condition ouvrière • réunit son • Journal d'usine •, où elle consigne heure par heure ses travaux · et les Incidents d'ateliers, et une série de lettres et d'articles écrits en fonction de son expérience.

2 Ce qui frappe tout de suite Simone Weil, c'est le caracttre Inhumain du travail parcellaire et l'organisation purement bureaucratique des rapports entre les divers éléments de l'entreprise, les différentes opérations de travail.

L'objet permanent de la crainte, ce sont les ordres, la brutalité des supérieurs Immédiats, la menace du renvoi.

L'accable aussi le aenOment d'ltre livrée l une machine, de ne pas savoir à quoi répond le travail accompli, ce qu'il sera demain, sl..-les salaires seront diminués, etc.

3 Les analyses de Simone Weil anticipent sur les travaux des sociologues et les dénonciations du travail dea O.S.

Elle décrit avec précision le mécanisme de ce que l'on a appelé depuis l'aliénation ouvrltre.

Au niveau de l'ouvrier, selon son expérience, les rapports établis entre les diffé­ rents postes, les différentes fonctions sont des rapports entre les cho ...

et non entre les hommes.

4 Simone Weil Insiste sur la monotonie du travail à l'usine et sur la paulvH6 qu'il engendre.

Un enchafnement ininterrompu de gestes Indéfiniment répétés et qu'il faut accomplir à une cadence 6pulunte émousse la cons­ cience et empêche de sentir la présence d'autres êtres humains qui, peinent eux auul tout près.

Il eat presque. »