COMTE-DUC D’OLIVARÈS (Le) Gregorio Maranon (résumé)

Œuvre de l’écrivain espagnol Gregorio Maranon (1887-1960), publiée en

1939. Cet ouvrage, consacré au favori de Philippe IV, constitue l’une des plus intéressantes entreprises de l’érudit Maranon. Il s’attache au personnage avec la conscience et la compréhension qui le caractérisent en tant que médecin, mettant sa profession au service de sa culture étendue et de sa perspicacité. C’est ainsi que l’aspect physique du Comte-Duc : trapu, noiraud, à peu près chauve, lui permet de le classer parmi les pycniques, que domine la passion du commandement. Ce sont par ailleurs des cyclothymiques, ce qui expliquerait certaines sautes d’humeur d’Olivarès - sa fuite à Séville par exemple, au moment même où le pouvoir s’offre à lui -. L’hérédité elle aussi le prédestinait, et Maranon se penche avec minutie sur son père, Don Eurique, qui rêvait de hauts postes et avait reporté tous ses espoirs sur son fils. Puis il examine avec impartialité les défauts et les qualités du premier ministre, essayant de séparer la vérité de la légende. Il réfute brillamment les accusations de cupidité et d’immoralité portées bien souvent contre Olivarès, reconnaît sa dissimulation et sa violence qui cependant ne s’est pas exercée contre Quevedo, contrairement aux dires. Parmi les vertus du comte, il insiste tout particulièrement sur son extraordinaire énergie au travail, sur sa prodigieuse vitalité qui l’opposait si vivement à ses contemporains et à son monarque, et qu’il appli