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COMMENTAIRE SUR LES SENTENCES,Guillaume d’Ockham (résumé)

Publié le 18/09/2018

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des causes, et le nombre limité des causes conservatrices d’un effet donné. S’il faut admettre un «premier efficient», on ne peut pas dire grand-chose de lui. On ne peut même pas démontrer qu’il est Un: il faut s’en remettre à la foi pour adhérer au «Credo in unum Deum». Quant à la Trinité, elle semble contradictoire: l’unité de l’être divin ne consiste pour nous qu’en une perfection indistincte — pour la réalité et pour la pensée —, une indivision. Bref, il y a bien de l’Absolu révélé, mais l’homme ne peut l’expliciter.

 

On a trouvé un parfum d’existentialisme à l’univers d’Ockham, composé d’existences individuelles contingentes, et où la volonté de Dieu — à laquelle il faut bien attribuer toutes les formes d’«ordre» que l’ on constate — est elle-même libre et contingente, contrainte par aucune nécessité intelligible, sinon celle du principe de non-contradiction. Un parfum d’hérésie également — qui entraîna la condamnation de l’auteur par les universités d’Oxford puis de Paris — flottait sur cette toute-puissance divine livrée à l’arbitraire. Comment répondre de manière argumentée à l’incroyant ou à l’hérétique pour justifier les dogmes, si les vérités surnaturelles ne relèvent plus que de la foi, et non d’une certitude rationnelle?

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