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COMMENTAIRE SUR ARISTOTE. (résumé & analyse) de saint Thomas d’Aquin

Publié le 07/03/2017

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COMMENTAIRE SUR ARISTOTE.

 

Ouvrage de saint Thomas d’Aquin (1225-1274) composé en partie à Paris et en partie en Italie de 1265 à 1273 ; nous y trouvons exposées les raisons invoquées par le docteur angélique pour faire admettre à la chrétienté la pensée d’Aristote. Le mérite essentiel de- saint Thomas fut de pénétrer l’essence des grandes théories de Platon et d’Aristote en les corroborant par l’apport des dogmes chrétiens. Il développe , les thèses, redresse les erreurs. comble les lacunes, établissant une loi organique de philosophie chrétienne qui ne saurait être comprise sans le recours à la pensée d’Aristote et de Platon. Le Commentaire ne s’étend pas à toutes les œuvres du Stagirite, mais seulement aux plus importantes.. Parmi les traités sur la « Logique » dont se compose l’Organon  d’Aristote, il a commenté les deux livres du Peri hermènéias ou Interprétation et les deux titres des Seconds Analytiques, où il est traité des deux opérations de l’esprit - c’est-à-dire l'affirmation ou !a négation, - et du raisonnement ou déduction, soit le raisonnement syllogistique. De la Physique, saint Thomas a commenté le De physico auditu qui parle des questions soulevées par les anciens naturalistes relativement' au principe originel de tous les corps, et des questions posées par Parménide quant à la conception générale du monde. Aristote leur opposait sa philosophie personnelle sur la matière et la forme, sur les quatre causes : espace, lieu, mouvement, temps en réfutant l’argument de Zénon sur la possibilité du devenir et ceux de Parménide sur la pluralité des êtres ; enfin, au moyen du principe de causalité, il démontre - l’existence d’un premier moteur immuable, . attribuant cependant au mouvement, au temps et par la suite au monde, une existence nécessairement éternelle. Sur ce dernier point, saint Thomas, absorbé par le problème de la création, déclarait qu’il y avait deux questions distinctes, celle de la Création, et celle de la création « ab aeterno >> ou « in tempore » ; tout ce qui n’est pas Dieu doit avoir été créé et créé délibérément par Dieu.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)COMMENTAIRES SUR ARISTOTE, ode 1265 à 1273.

THOMAS n'AQUIN (saint), vers 1225-1274.

Ces textes n'ont pas d'autre ambition que d'expose r, le plus fidèlement possible, la doctrine du Stagirite.

Ainsi, Thomas en commente les principaux thèmes: la «Logique» qui traite du raisonnement, de l'affirmation et de la négation; la «Phy­ sique» à laquelle il s'oppose: pour lui Dieu procède de lui-même et est aussi à l'origine de la création; Thomas s'appuie sur le Traité du ciel* pour donner sa propre conception de l'univers et évoquer la possibilité de transformation de la matière; l'auteur étu­ die ensuite les œuvres psychologiques où il est question de la nature de l'âme humaine et de ses facultés.

Il défend alors Aristote contre son commentateur arabe, Averroès, qui l'accusait de ne pas croire en l'immorta­ lité de l'âme et en la spiritualité.

Thomas commente aussi les œuvres morales et poli- , tiques du Stagirite, comme l'Ethique à Nicomaque*, où l'on parle des vertus et des fins de la vie, ou la Politique* qui évoque les différents types de gouvernement que l'on , peut trouver à la tête d'un Etat.

Le com- mentaire de la Métaphysique* est le plus important: l'auteur y traite de la nature de l'être, de sa réalité; il expose sa propre théorie de la matière et de l'« intellect», substance éternelle et divine, cause pre­ mière de toute chose dans l'univers.

On sent que le théologien est très proche intellectuellement d'Aristote: tous deux ont une sensibilité commune et une similitude de pensée.

Thomas d'Aquin a conscience de 1 'importance philosophique d'Aristote, comme de celle de Platon, et il veut éclairer la philosophie chrétienne à l'aide de la pensée de ces deux auteurs.

L'approche qu'il fait de l'œuvre d'Aristote est donc, sans doute, la plus juste et la meilleure que l'on puisse trouver.

Édition: les Commentaires sont publiés en latin chez Marietti, Rome, Paris, Turin, 1950-1985.

Étude: M.

Piclin, Philosophie et théologie chez saint Thomas d'Aquin, Klincksieck, 1983.. »

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