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Commentaire "Marseille" Jules Supervielle, Débarcadères, 1927

Publié le 17/12/2012

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supervielle
« Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode,Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants,Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine,Le beau rendez vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel,Et les cafés enfantent sur le trotttoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore,Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools,Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes.Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mèle à la conversation,Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents dans la montagne,Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue,Et les pousse sans un mot du coté des jolies filles.Et la lune est un singe échappé au balluchon d'un marinQui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit.Marseille, écoute moi, je t'en prie, sois attentive,Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur,Reste donc un peu tranquille que nous regardions un peuÔ toi toujours en partanceEt qui...
supervielle

« -A l’image de cette ville, le poète est empreint de liberté utilisation de vers libres Conclusion Jules Supervielle rend un bel hommage à la ville de Marseille qui lui fut chère.

En une description à la fois précise et sensuelle, le poète peint une cité débordante de vie, riante et chaleureuse.

C'est ainsi une relation affectueuse qui s'instaure entre le poète et la cité phocéenne.

Tantôt paternelle, tantôt complice, la voix poétique célèbre et chante la beauté enivrante de la ville.

Supervielle aima consacrer ses vers à louer les beautés du monde.

Dans Débarcadères, il rédige des éloges de villes côtières et maritimes, françaises ou exotiques, comme Lisbonne par exemple.. »

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