CLAUDE LEVI-STRAUSS : LA PENSEE SAUVAGE (Résumé & Analyse)

« Par opposition à l'histoire, à laquelle il laisse le soin d'étudier l'infrastructure économique, le plus célèbre des ethnologues français définit sa discipline comme une " psychologie "· Chaque ethnie établit, dans son dialogue avec la nature, des schémas conceptuels propres, qui déterminent tous les aspects de sa vie sociale.

L'auteur critique son propre ouvrage sur les cc Structures élémen- .

talrea de la parenté" (1949), dans la mesure où il pouvait laisser croire à une genèse inconsciente des règles d'échange, alors qu'il s'agit de démarches tout à fait réfléchies.

Ces édifices mentaux expliquent les institutions et non l'inverse, affirme Lévi-Strauss, qui critique la méthode fonctlonnallate de Malinowski : "L'univers est objet.

de pensée, au moins autant que moyen de satis­ faire des besoins ...

.

5 Claude Lévi-Strauss revendique l'héritage philosophique de Rousseau, qui recommandait, dans l'étude des mœurs, d'observer ..

d'abord les différences pour découvrir .les propriétés "· En parfait relativiste, il refuse de chercher ailleurs la vérité de l'homme : il met sur le même plan la d .iversité des formes sociales, telle que l'ethnologie la saisit (étalée dans l'espace), et telle que l'appréhende l'histoire (étalée dans le temps).

Une controverse célèbre l'oppose à Jean-Paul Sartre, qui valorise la seconde disci­ pline aux dépens de la première.

Disciple et admirateur de Maurice Merleau-Ponty, Claude Lévi-Strauss nie la matérialité dea Ialta historiques.

Un événement comme la Révolution française ne peut être appréhendé globalement que comme un mythe : dans la réalité, il se résout, dit-il, · en une multitude de visions Individuelles.. »