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Christopher MARLOWE : La Tragique Histoire du docteur Faust

Publié le 05/10/2012

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Dans un ouvrage qu'il consacre au mythe de Faust, André Dabezies observe à propos de la version de Marlowe : C'est un thème fondamental du Docteur Faustus que la faillite des grands élans humain, qui ne mènent qu'à des réalisations ridicules et révèlent finalement l'illusion fondamentale. Est-ce à dire que Marlowe désavoue les élans et les désirs de Faust ? Les images lyriques dont il les revêt de la première scène jusqu' au choeur final , témoignent au contraire de la sympathie, de l'admiration de Marlowe pour son héros, dans lequel il a projeté sans doute une bonne part de ses rêves.

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« Page de titre de rédîtîon de 1636 Photo Mary Evans 1 E xplorer C'es t en 1587 , dans le Liv re po pul air e (Volks buch), qu 'est narr ée pour la pre­ m ière fois /'h isto ire de celui qui inspira l e personnage de F aus t.

Le livre Le prix de la magie L e d octe ur Fau st, qu e le s p ecta teur ap e rç oit d an s s on cabi­ n et d 'étud es, est dégoût é des sci ences qu' il a trav aill ées: log iqu e, m éd ecine, dro it , th é olo gie o nt vite montr é le urs limit es.

Il rê v e de pui ssan ce et de magie .

L a nuit, il invoque alors Méphi sto ph él ès e t l'interroge sur le monde des Enfer s, s ur l'hi stoir e de s a d é chéance et finit par lui propo ser un pacte l'en gagea nt po ur vin gt-qu atr e an s.

Sit ôt le c ontrat s igné , F au st d e mand e a u di abl e de lui livrer un e é pou se et d e lui appr endr e le s sec re ts de la m agie.

Et s 'il c ra int l'e n fe r, il se livre av ec pas ­ s ion à 1 'en se ig nem ent de s on nouve au ma îtr e.

Grâce aux arti­ fice s, Fau st p eut par courir le c os mo s, se re nd en Ital ie où il troubl e le ba nqu et du p ape .

Il acqui ert une re nomm ée univ erse lle.

Il p e ut fa ir e a ppara ître l 'emp ere ur Al exandr e, exé­ c ut e de no mbr eu x tour s souvent burl esques.

Sur git alo rs un vieill ard qui l 'ex horte à la c onvers ion , le s uppli e d' annuler le pact e ; Fau st r efu se.

Le c hâtim ent divin va bientôt int ervenir.

Fau st r éalise alor s s ur que lles illu sion s re pose nt tou s c es pro­ di ges .

..

mai s trop tard ; il est emporté par l es d ém ons.

Ge nèse d' un myt he C hri stoph er M arl ow e ( né à C ant erbury en 1564) avait dé jà écrit une tra gédi e, Tam e rlan (1587) quand il compo sa La T ra g iqu e Histo ir e d u d octeur Fau s t ( 1588) .

Ses pi è ces s ui­ v ant es ( L e Juif de Malt e, 1589 ; É do uard Il , 1 5 92) lui pe rm e t­ tront aussi d ' exprim er son t ale nt de re b e lle, son hostilit é au x c roy an ces re lig ieuse s et au pouvoir de l'a r gent.

Aussi n 'est-il que peu é tonnant qu 'un te l a ute ur, prédéces seur de S hakes­ peare, se s oit empar é de l' hi stoire d'un homm e vendant s on â m e au dia ble.

C 'es t l'occas io n en effe t d e do nn er corp s à un e nou velle f ig ure de l' h o mm e r évo lté, s'é rigea nt illu s oir em ent contr e les limit es imp osées à l 'être hum a in.

R êvant de p o uv oir et d e tri o mph e, en vahi par l'org ue il, Fau st i llu str e à la foi s la v o l ont é de 1 'homm e nouv eau d e se dresse r contre 1 'obs c ur an­ tism e médi éva l et un hé roï sm e vou é à 1 'échec, ave ug lé pa r l es prom esses alléchant es d 'un démon .

Av ec cett e tragé di e, M a rlowe do nn e na issa n ce à ce qui d eviendr a bie nt ôt un myth e.. »

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