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CHOUANS (les) ou la Bretagne en 1799. Roman d'Honoré de Balzac (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 25/10/2018

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CHOUANS (les) ou la Bretagne en 1799. Roman d'Honoré de Balzac (1799-1850), publié sous le titre le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 à Paris chez Urbain Canel en 1829, puis profondément remanié et sous son titre définitif chez Vimont en 1834, et enfin au tome XIII de la Comédie humaine (Furne, Dubochet et Hetzel, 1845).
Premier roman signé « Honoré Balzac », les Chouans, qui figureront dans la Comédie humaine comme seule « Scène de la vie militaire » avec Une passion dans le désert, valent d'abord comme roman historique à la manière de Walter Scott et de Fenimore Cooper.
S'appuyant sur une documentation précise et approfondie, l'auteur multiplie les notations (traduction du calendrier révolutionnaire en calendrier grégorien ; proclamations de Bonaparte reproduites fidèlement) qui visent à donner au temps et au lieu de l'action une réalité historique. « Ici, le pays est le pays, les hommes sont les hommes. » Mêlant l'évocation ponctuelle à l'explication d'ensemble, Balzac se plie à la technique du roman historique, dont Walter Scott est alors pour lui le représentant reconnu et admiré.
« L’Embuscade ». An VIII, commencement de vendémiaire (fin septembre 1799) : une troupe de conscrits, encadrés par les soldats de la République (les « bleus ») que commande le chef de demi-brigade Hulot, sont délivrés, entre Fougères et Mayenne, par les Chouans dont le chef, un jeune aristocrate, le marquis de Montauran, est surnommé le Gars. Les Chouans, contre l’avis du Gars, mais encouragés par une jeune femme, Mme du Gua, n’hésitent pas à se livrer au pillage. Hulot et sa troupe à Mayenne : les déclarations de Bonaparte, devenu Premier consul, qu’on affiche exhortent les bleus à balayer la révolte chouanne.
« Une idée de Fouché ». Derniers jours de brumaire : Hulot obéit à contrecœur à l’ordre d’escorter entre Mortagne et Alençon une voiture occupée par deux dames (Marie de Vemeuil et sa suivante Francine) qu’accompagne un policier, Corentin. À Alençon, Marie partage son dîner avec un jeune homme élégant (en fait, le Gars) et sa mère qui prétendent se nommer du Gua-Saint-Cyr. Marie intervient pour empêcher Hulot de vérifier l’identité du jeune homme qu’elle aime déjà. Francine surprend dans la cour de l’auberge son ancien ami, Marche-à-terre, et lui demande, quoi qu’il arrive, d’épargner Marie. Dans la voiture qui les emmène vers Fougères, l'attachement mutuel de Marie et du Gars grandit. Mais, à la faveur d’une embuscade, un aristocrate avertit le Gars de se méfier de la jeune femme, espionne au service des bleus. Au château de la Vivetière, où la troupe a fait halte, les bleus sont massacrés par les Chouans. Marie parvient à s’échapper avec Francine et se réfugie à Fougères.

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« reproduites fidèlement) qui visent à donner au temps et au lieu de l'action une réalité historique.

« Ici, le pays est le pays, les hommes sont les hom­ mes.» Mêlant l'évocation ponctuelle à l'explication d'ensemble, Balzac se plie à la technique du roman historique, dont Walter Scott est alors pour lui le représentant reconnu et admiré.

« L'Embuscade ».

An VIII, commencement de vendémiaire (fin septembre 1799) : une troupe de conscrits, encadrés par les soldats de la Répu­ blique (les « bleus ») que commande le chef de demi-brigade Hulot, sont délivrés, entre Fougères et Mayenne, par les Chouans dont le chef, un jeune aristocrate, le marquis de Montauran, est surnommé le Gars.

Les Chouans, contre l'avis du Gars, mais encouragés par une jeune femme, Mme du Gua, n'hésitent pas à se livrer au pillage.

Hulot et sa troupe à Mayenne : les déclarations de Bonaparte, devenu Premier consul, qu'on affiche exhortent les bleus à balayer la révolte chouanne.

« Une idée de Fouché ».

Demiers jours de brumaire : Hulot obéit à contrecœur à l'ordre d'escorter entre Mortagne et Alençon une voi­ ture occupée par deux dames (Marie de Vemeuil et sa suivante Francine) qu'accompagne un poli­ cier, Corentin.

À Alençon, Marie partage son dîner avec un jeune homme élégant (en fait, le Gars) et sa mère qui prétendent se nommer du Gua-Saint-Cyr.

Marie intervient pour empêcher Hulot de vérifier l'identité du jeune homme qu'elle aime déjà.

Francine surprend dans la cour de l'auberge son ancien ami, Marche-à-terre, et lui demande, quoi qu'il arrive, d'épargner Marie.

Dans la voiture qui les emmène vers Fougères, l'attachement mutuel de Marie et du Gars gran­ dit.

Mais, à la faveur d'une embuscade, un ariste­ mite avertit le Gars de se méfier de la jeune femme, espionne au service des bleus.

Au châ­ teau de la Vivetière, où la troupe a fait halte, les bleus sont massacrés par les Chouans.

Marie parvient à s'échapper avec Francine et se réfugie à Fougères.

« Un jour sans lendemain ».

Combats autour de Fougères entre les bleus et les Chouans.

Marie revoit à plusieurs reprises le Gars : leur amour tente d'affirmer son authenticité, malgré une atmosphère de mensonge, de tromperie et de dénonciation.

Mais Corentin fait croire à Marie qu'elle est trahie par le Gars.

Comprenant trop tard qu'elle a été jouée, Marie tente de sau­ ver le jeune homme en se faisant passer pour lui.

T eus deux sont tués par les bleus, peu après qu'un prêtre a célébré leur union.

1827 : un vieux paysan, dont on a oublié le sumom de Marche­ à-terre, marchande ses bêtes au marché de Fou­ gères.

Paysans misérables, ignorants, super­ stitieux, les Chouans appartiennent à un pays dont Balzac souligne l'« incu­ rie industrielle», à un monde où les passions s'expriment avec une violence immédiate: «C'était des Sauvages qui servaient Dieu et le roi, à ·la manière dont les Mohicans font la guerre.

» Le sentiment religieux, « fanatisme obscur », autorise la pire cruauté.

Plongé dans une atmosphère de brume et de sang, où les soldats de la jeune République, à l'instar de Hulot, reconnaissent mal leurs valeurs, et qui sollicite constamment l'imagination du lecteur, l'univers romanesque se peuple de figures terrifiantes, comme celle de Marche-à-terre, « sorte de demi-dieu barbare » qui, apparaissant soudain devant Hulot, manifeste la présence menaçante de sa région : émanation du paysage, il est surtout le «génie même de la Bretagne».

Types en action, personnages contrastés et symboliques (le Gars est une « gra­ cieuse image de la noblesse française » et Hulot une« image vivante de cette énergique République»), Chouans et bleus s'affrontent dans un combat qui les dépasse et les dévore.

Dans ce monde tourmenté, les fem­ mes jouent un rôle déterminant.

Reprenant le thème (qui n'est pas encore un poncif) de l'aventurière devenue amoureuse de l'homme qu'elle doit faire arrêter, Balzac fait de la femme un agent de l'histoire - à l'inverse de Walter Scott, par exemple, chez qui la femme garde un compor­ tement entièrement conventionnel.

Progressivement, le roman historique. »

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