Devoir de Philosophie

Chevalier des Touches (le). Roman de Jules Barbey d'Aurevilly (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

barbey
Chevalier des Touches (le). Roman de Jules Barbey d'Aurevilly
 
(1808-1889), publié à Paris en douzefeuilletons dans le Nain jaune du 18 juillet au 2 septembre 1863, et en volume chez Michel Lévy en 1864.
 
La rédaction de ce roman historique, maintes fois interrompue en raison du manque de documentation ou de la préférence accordée par Fauteur à d'autres travaux, dura douze ans. Cet ouvrage s'inscrit à l'origine dans un vaste projet : Barbey d'Aurevilly avait décidé d'écrire plusieurs romans consacrés à la chouannerie et de les regrouper sous le titre général Ouest. Il renoncera ensuite à cette entreprise, si bien que l'*Ensorcelée et le Chevalier des Touches sont désormais deux ouvrages autonomes.
 
Durant les dernières années de la Restauration, quelques aristocrates âgés sont, comme à l’accoutumée, réunis pour fa soirée dans le salon des demoiselles Touffedelys, à Valognes. L’un des arrivants annonce qu’il vient d’apercevoir dans la rue le chevalier des Touches dont Mlle de Percy conte alors l’histoire (chap. 1-3), qui constitue l’un des épisodes ultimes de la chouannerie moribonde. Messager intrépide assurant la liaison entre la Normandie et l’Angleterre, Des Touches se rendit un jour au château de Touffedelys, refuge des femmes de la noblesse, en compagnie d’un gentilhomme, connu sous le nom de guerre de M. Jacques. Ce dernier partagea bientôt l’amour de la jeune et très belle Aimée de Spens - celle-ci est présente lors de cette soirée mais, rendue sourde par la vieillesse, elle n'entend pas le récit de Mlle de Percy - qui rougissait toujours de manière incompréhensible lorsque le nom de Des Touches était prononcé en sa présence (4). En 1799, le chevalier fut pris par les Bleus et l’« expédition des Douze », organisée pour le délivrer à Avranches, échoua (5). Après les fiançailles d’Aimée et de M. Jacques (6), les Douze réussirent à libérer Des Touches à Coutances mais cet exploit coûta la vie à M. Jacques (7). Avant de s’embarquer pour l’Angleterre, le chevalier se vengea cruellement d’un meunier qui l’avait trahi (8).
 
Un nouveau narrateur - « je » - complète alors ce récit grâce à des renseignements obtenus bien plus tard : interné à Caen, Des Touches est désormais un vieillard fou. Dans un éclair de lucidité, il révèle au narrateur le secret de la rou-
geur d'Aimée : pour lui sauver la vie, elle s’était un jour dévêtue devant lui afin que les Bleus, apercevant cette scène à travers une fenêtre, croient qu’elle était seule (9).

barbey

« feuilletons dans le Nain jaune du 18 juillet au 2 septembre 1863, et en volume chez Michel Lévy en 1864.

La rédaction de ce roman historique, maintes fois interrompue en raison du manque de documentation ou de la préférence accordée par l'auteur à d'autres travaux, dura douze ans.

Cet ouvrage s'inscrit à l'origine dans un vaste projet : Barbey d'Aurevilly avait décidé d'écrire plusieurs romans consa­ crés à la chouannerie et de les regrou­ per sous le titre général Ouest.

Il renon­ cera ensuite à cette entreprise, si bien que l'* Ensorcelée et le Chevalier des Tou­ ches sont désormais deux ouvrages autonomes.

Durant les dernières années de la Restaura­ tion, quelques aristocrates âgés sont, comme à l'accoutumée, réunis pour la soirée dans le salon des demoiselles T ouffedelys, à Valognes.

L'un des arrivants annonce qu'il vient d'apercevoir dans la rue le chevalier des Touches dont Mlle de Percy conte alors l'histoire (chap.

1-3), qui constitue l'un des épisodes ultimes de la chouannerie mori­ bonde.

Messager intrépide assurant la liaison entre la Normandie et l'Angleterre, DesTouches se rendit un jour au château de T ouffedelys, refuge des femmes de la noblesse, en compagnie d'un gentilhomme, connu sous le nom de guenre de M.

Jacques.

Ce demier partagea bientôt l'amour de la jeune et très belle Aimée de Spens -celle-ci est présente lors de cette soirée mais, rendue sourde par la vieillesse, elle n'entend pas le récit de Mlle de Percy- qui rou­ gissait toujours de manière incompréhensible lorsque le nom de Des Touches était prononcé en sa présence (4).

En 1799, le chevalier fut pris par les Bleus et l'« expédition des Douze», orga­ nisée pour le délivrer à Avranches, échoua (5).

Après les fiançailles d'Aimée et de M.

Jacques (6), les Douze réussirent à libérer Des Touches à Coutances mais cet exploit coûta la vie à M.

Jacques (7).

Avant de s'embarquer pour l'Angleterre, le chevalier se vengea cruellement d'un meunier qui l'avait trahi (8).

Un nouveau narrateur -«je » - complète alors ce récit grâce à des renseignements obte­ nus bien plus tard : intemé à Caen, Des Touches est désormais un vieillard fou.

Dans un éclair de lucidité, il révèle au narrateur le secret de la rou- geur d'Aimée : pour lui sauver la vie, elle s'était un jour dévêtue devant lui afin que les Bleus, apercevant cette scène à travers une fenêtre, croient qu'elle était seule (9).

Inspiré d'un fait réel, ce roman prend toutefois de grandes libertés avec la vérité historique, Bercé dès son enfance par des récits familiaux por­ tant sur la chouannerie, Barbey d'Au" revilly cherche surtout à restituer l'atmosphère d'une époque qui lui importe plus que la véracité de telle ou telle anecdote.

Tout comme dans l'Ensorcelée, c'est dans sa période d'ago­ nie qu'il évoque ici la lutte royaliste, conférant ainsi une tonalité tragique à cette épopée héroïque.

La présentation initiale des vieillards, tendrement sati­ rique, offre un contraste avec le récit qui suit et place l'ensemble du texte sous le signe de la nostalgie et de la destruction : Aimée et le chevalier, ces deux créatures d'exception dégradées par les infirmités de la vieillesse -la surdité pour l'une, la folie pour l'autre - sont comme les emblèmes vivants d'une cause vouée à dépérir dans l'oubli.

Lorsque Mlle de Percy sera «tout a fait dissoute en poussière,,, plus personne ne se souviendra de >.

Cette androgynie confère au personnage un caractère mystérieux, voire mons­ trueux, dans des épisodes tels que celui de la vengeance contre le meunier où. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles