CHÊNES QU’ON ABAT (Les) André Malraux - résumé de l'oeuvre

Ce titre est une citation de Victor Hugo: «Oh! quel farouche bruit font dans le crépuscule / Les chênes qu'on abat pour le bûcher d’Hercule. » Ainsi, d’emblée, Malraux indique par cette référence, poétique et légendaire, le caractère grandiose qu’il veut donner à son livre. Constitué de «fragments du second tome des Antimémoires», Les Chênes qu’on abat est pourtant un livre à part entière, dans la mesure où il se constitue d’une longue et dernière conversation entre Malraux lui-même et le général De Gaulle, dont il fut un

trente — il combattit auprès des Républicains espagnols —, que ce soit au sein de la brigade Alsace-Lorraine lors de la bataille pour la libération de la France, que ce soit lorsque, ministre de la Culture sous la Ve République, il fut un pilier intellectuel du gaullisme.

Édition: Malraux, Les Chênes qu'on abat, Gallimard, 1971.

Études: Gaétan Picon, Malraux, Le Seuil, 1974; Jean Lacouture, Malraux: une vie dans le siècle.

Le Seuil, 1976; Claude Tannery, Malraux, l'agnostique absolu ou la Métamorphose comme loi du monde, Gallimard, 1985; Janine Moussuz-Lavau, André Malraux, La Manufacture, 1987.

des ministres les plus proches. Cette conversation est donnée comme ayant eu lieu à Colombey, le jeudi 11 décembre 1969, c’est-à-dire quelques mois après la démission du Général et près d’un an avant sa mort. Il est difficile de préciser le degré d’exactitude des propos rapportés — l’écrivain les ayant très vraisemblablement reconstitués de mémoire. Quoi qu’il en soit, publié après la mort du Général, ce livre est d’abord l’hommage — certains parleraient probablement d’hagiographie — d’un écrivain à celui qui incarnait, pour lui, «le dernier grand homme qu’ait hanté la France ».