Charlotte, David Foenkinos
Publié le 01/10/2018
Extrait du document
« Elle hurle de toutes ses forces, c’est trop tard.
Un bruit sourd.
La mère avance, tremblante.
Franziska baigne dans son sang. »
Enfin, l’histoire se termine très mal pour Charlotte alors enceinte, qui meurt, comme beaucoup d’autres, asphyxié dans une douche d’extermination massive.
Roman réaliste :
Ce roman est un roman réaliste car il représente le réel tel qui l’est, sans le rendre meilleur, sans l’idéaliser. En effet, l’auteur n’hésite pas à raconter les violences présentes dans la société dans laquelle se passe l’histoire. Par exemple, page 106 sont décrites en partie les conditions de vie déplorables dans lesquelles vivaient les déportés :
« Les premiers jours sont effroyables.
Albert n’a pas l’habitude des travaux physiques.
Il est exténué, mais il sait qu’il doit tenir. »
De plus, la précision géographique apportée par l’auteur renforce le réalisme de cette œuvre, et convainc le lecteur que l’histoire que raconter David Foenkinos est bien réelle. Par exemple, on sait très bien où habitait Charlotte lorsqu’elle était enfant : Charlottenburg, ou encore, là où elle s’est réfugiée dans le sud de la France : Villefranche-sur-Mer. Egalement, l’auteur apporte une précision temporelle, par exemple page 189 et 190, l’auteur nous précise 2 fois la date exacte à laquelle se passe la scène qu’il raconte. Cette précision géographique et temporelle est un trait du réalisme, et en plus de permettre au lecteur de situer l’histoire dans son contexte, elle permet de prouver au lecteur que l’histoire s’est réellement passée.
«
sa fille.
Il est très attaché à sa patrie, car il refuse de la quitter alors qu’il sait que les juifs commencent à
être persécutés en Allemagne.
Albert a été déporté pendant une courte période de temps, mais cela l’a quand
même affaibli physiquement et moralement.Paula Lindberg, la belle-mère de Charlotte, est une célèbre cantatrice, juive pratiquante.
Elle est très
généreuse, elle propose même à Charlotte de visiter les loges de ses concerts.
Malheureusement, elle sera
réduite au silence par le régime nazi : elle n’a plus le droit de se produire en public du fait qu’elle soit juive.
Alfred Wolfsohn, professeur de chant de Paula et grand amour de Charlotte, est fiancé avec une femme
qu’il n’aime plus.
Quand il est présent, on ne peut pas détourner le regard.
Il donne le courage de vivre à
Charlotte en prononçant ces mots avant qu’elle s’exile : Puisses -tu ne jamais oublier que je crois en toi .
Toutefois, son comportement durant le roman laisse à penser que l’amour que porte Alfred pour Charlotte
n’est pas comparable à l’amour démesuré de Charlotte pour Alfred.
Franziska est la mère de Charlotte.
Elle a souhaité appelé sa fille Charlotte en hommage à sœur
Charlotte, qui s’est suicidé adolescente.
Franziska s’est aussi suicidé, suite à une dépression, suivant le
destin des femmes de sa famille.
Elle possède une voix magnifique et joue du piano.
Elle ressemble
physiquement et moralement à sa fille.
Sa mère dit que toutes deux possèdent une tristesse commune.
Critique personnelle :
J’ai bien aimé ce roman car je l’ai trouvé orignal et j’ai apprécié la passion qu’a l’auteur pour Charlotte.
J’ai trouvé ce livre orignal car il est écrit en vers, et tous les dialogues sont des dialogues indirects libres, ce
qui permet de renforcer le fait que ce soit l’auteur qui décrit la vie de Charlotte.
De plus, la passion de
l’auteur est touchante : il a essayé de se rendre sur tous les lieux où Charlotte a vécu.
Il intervient parfois
même dans l’histoire pour raconter sa propre histoire lorsqu’il est allé visiter un lieu où Charlotte a vécu.
Par exemple, à la page 154, David Foenkinos retrouve intact le cabinet du docteur de Charlotte, dans le
centre de Villefranche-sur-Mer :
« Grâce à elle, j’ai pu traverser le décor de 1940.
Marcher à travers mon roman.… Je suis resté un
moment à observer chaque détail.
».
J’ai également bien aimé la question que se pose Charlotte page 174 :
« A-t-il seulement existé ? », en parlant d’Alfred.
En effet, Alfred étant tellement loin géographiquement et
temporellement qu’elle se demande même s’il tout le temps qu’elle a passé avec lui n’est pas qu’un rêve.
Cependant, j’ai moins aimé le fait que le roman rappelle malheureusement toutes les horreurs
subies par les Juifs, les Tziganes et les déportés lors de la seconde guerre mondiale.
Egalement, certains
passages de ce livre sont assez violents, comme lors des suicides de la tante de Charlotte, ou encore de sa
mère, page 19 :
« Elle hurle de toutes ses forces, c’est trop tard.
Un bruit sourd.
La mère avance, tremblante.
Franziska baigne dans son sang.
».
»
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