Charles PERRAULT : Fantaisie Contes de ma mère l'Oye
Publié le 25/09/2012
Extrait du document
Il faut bien enfin se persuader que le succès de Perrault, ce succès qui perdure et qui le fait immortel , tient à la couleur sobre et fine , à la grâce, la simplicité et l'aisance de son style. En un temps où la langue française se guindait et portait perruque chez les écrivains de second ordre, Charles Perrault, secrétaire et interprète de "ma mère l'Oye", a été, comme l'a très bien vu Anatole France, le mainteneur d ' un style narratif qui a exprimé "la poésie du terroir et le charme des choses domestiques" et qui, de temps à autres, y ajoute la grâce d'un sourire...
«
Les Contes de ma mère l'Oye, d'abord parus sous le titre d'Histoires et contes du temps passé, avec des moralités , furent
publi és par Charles Perrault (1628-
1703) sous le nom d e son jeune fils Perrault d'Arman cour, e n 1697.
Par mi ces dix contes plu s une nouv eUe (Grisélidis), trois sont en vers, Gri sélidis, Peau d' Ane et Les Souhaits ridi cules.
P er rault était
en tré à l'Académie fran çaise en 1 67 1.
Le livre
Des co ntes de tou jours
Q ui, et quel enfant, ne connaît pas, aujourd 'hui encore,
l'histoire de La Bell e au bois dormant , du Petit
Chaperon rouge, de Peau d'Ane, du Chat botté, de Cendrillon,
du Petit Poucet? Qui n'ajamais prononcé cette formule étran
ge : "Tire la bobinette, la chevillette cherra" ou tremblé au
"C 'es t
pour te
manger " du loup ? Les contes rassemblé s ici par
Perrault ont cet étonnant pouvoir d 'être du temps passé et
pourtant toujours du présent.
Ce monde de fées, de sorcières
ou d'ogres continue de frapper merveilleusement les
imagina
tions avec ses pantoufles de verre , ses bottes de sept lieues , ses
baguettes magiques et ses clefs pour ouvrir quelque chambre
sec rète .
Les petits et les grands connaissent ces histoires sans
toujours en avoir perçu l
'enseignement moral qu 'elles renfer
ment , mais ils ont tout de même à l'esprit des exemples profi
table s et à respecter.
Mais, objectera-t-on,
les fées, les ogres
n'existent pas, et
il n'y a plus de rois .
Peut-être, mais Perrault
prévenait déjà: "Le conte de Peau d'Ane est difficile à croire;
mais , tant que dans le monde on aura des enfants, des mères et
des mère s-grand s, on en gardera la
mémoire ."
"Avec des moralités"
P
errault s'inspira de contes traditionnels que l 'on pouvait
trouver d'ailleur s dan s les petits volumes de la
Bibliothèque bleue, largement répandue par les colporteurs.
Mais
il avait également à l'esprit les Fables et les Cont es de
La Fontaine , dan s lesquels l'attirait une apparente légèreté de
ton derrière laquelle on pouvait exercer pleinement son esprit
satirique.
Car en adaptant les contes,
Perrault fit œuvre de
morali ste et brossa un portr
ait critique de son époque.
Ainsi
voit-on avec quelle facilité le
"marqui s" de Carabas fit fortune
et
épousa un e princesse .
Le s moralités de chaque conte
s'a dresse nt plu s à la raison qu'à l'e nfance , et le ton en est grin
ça nt.
Aujourd'hui, il est bien rare que l 'on récite Le Petit
Chaperon rouge ou Cendrillon à la manière de Perrault ; es t
ce à dire que les Contes de ma mère l'O ye sont périmés ?
Aussi peu que
les Fables de La Fontaine qui brillent d'un écla t
nouveau , celui que confère
le charme du temps passé..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Perrault (Charles) 1628-1703 Extraits des Contes de ma mère l'Oye
- Charles Perrault publie les « Contes de ma mère l'Oye »
- Les Contes de ma mère l'Oye de PERRAULT (Résumé & Analyse)
- LES CONTES DE MA MERE L'OYE de Charles Perrault, illustrations de Gustave Doré
- CONTES Charles Perrault (résumé & analyse)