Devoir de Philosophie

Charles BAUDELAIRE : Les Fleurs du mal

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

baudelaire

Les trois femmes qui ont inspiré Baudelaire : Jeanne Duval , la mulâtresse peinte par Manet, qui lui inspirait ses rêveries exotiques ; Marie Daubrun, l'inspiratrice de L' Invitation au voyage ; la "présidente", Mme Sabatier, pour qui il brûla d'un amour idéalisé. Outre la riche thématique qui mériterait de longues études, un des problèmes intéressants des Fleurs du mal est celui de la moralité en art. Si Baudelaire a longtemps hésité à publier ce recueil, c 'est non seulement parce qu'il voulait créer un "ensemble", mais parce qu ' il craignait de n'être pas compris. D'une part, il assure qu ' il ressort de son livre "une terrible moralité" inspirée par "l'horreur du mal". D'autre part, il pense qu 'il ...


baudelaire

« .

'hoto Nadar L 'idée d'un recueil de ses poèmes ap­ parut en 1845 et connut don c une maturation de douze ans avant de se réali­ ser.

Baudelaire an­ nonça d'abord son projet dans diffé­ rentes publications périodiques sous le titre provocateur des Lesbiennes ; il envi­ sagea ensuite de confier l'édition de son manuscrit à Michel Lévy sous le titre de Limbes.

Fi­ nalement, il s'en­ tendit avec Poulet­ Ma/assis qui édita alors le recueil sous le titre définitif des Fleurs du mal.

Entre­ temps, Baudelaire avait composé de nouveaux poèmes et donné à son ouvrage une orientation plus radicalement pessi­ miste.

Le livre Du bonheur à l'ennui L e recueil présente une composition en différentes sections qui permettait de relier a posteriori des pièces écrites à diverses époques et d 'inspiration différente, l'effet dominant étant un éloignement progressif du bonheur et une descente dans l'univers désespéré de l'angoisse et de l'ennui .

La première section, Spleen et Idéal, de loin la plus importante (quatre-vingt-cinq poèmes), évoque au début la malédiction de la condition de poète et la difficulté pour ce dernier d'accéder au bonheur , soit en se consacrant à la perfection de l'art qui se dérobe, soit en aimant des femmes souvent perverses et tou­ jours décevantes.

La fuite du temps l'obsède : il rêve d'éva ­ sions exotiques, de luxe alangui.

La nostalgie , le remords, le regret envahissent son inspiration , et bientôt l'horrible ennui l'investit entièrement.

Baudelaire décrit alors de façon saisis­ sante l 'emprise victorieuse d'un mal fait de désespoir, d'an­ goisses, de cauchemars symboliques, qu'il baptise le "spleen".

Les autres sections, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort, accélèrent cette déchéance par de vaines tentatives pour y échapper.

Ni le spectacle de la ville, ni l'ivresse du vin, ni les comportements anormaux n'offrent d'échappatoires efficaces à sa souffrance.

Seule la mort lui offrira peut-être une ouverture "sur les cieux inconnus".

Une construction calculée L apparente construction du recueil revendiquée par Baudelaire dans une lettre à Vigny : "Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin" ne doit pas faire oublier les difficultés d'interprétation .

Bien que dédiée à Gautier, l'œuvre ne peut être tenue pour un exercice de style parnassien ; elle n'a pas davantage pour objet prin­ cipal le morbide, le malsain et le décadent ; et, malgré ses aspects spiritualistes, elle ne peut être complètement assimilée à une œuvre chrétienne qui décrirait la tentation satanique.

En fait, mieux vaut se laisser charmer par la, variété des thèmes et par la beauté toujours un peu mystérieuse de ces vers aux nombreuses harmoniques .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles