CHANTS NOCTURNES (résumé & analyse)
Publié le 06/12/2016
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Du point de vue de la beauté de la langue, ces remaniements brisent parfois l’harmonie des poèmes originaux. Le poète, dans sa recherche essoufflée et spasmodique de l’expression adéquate, sacrifie la splendeur primordiale du vers. Les paroles employées dans les Chants nocturnes sont moins mélodieuses, plus sobres, plus chargées de tension dramatique, qu’elles ne le sont dans la première version. Même la substitution des titres, par rapport à ceux du premier texte, est caractéristique. Le poète a désormais la possibilité de donner une forme précise, une personnification à ses mythes. Ce qu’il avait auparavant senti vaguement se symbolise et maintenant prend corps en fonction de la mythologie grecque. « Ganymède » est la force élémentaire de l’homme qui veut atteindre la divinité. C’est le même concept que celui déjà exprimé par Hôlderlin dans le « Fleuve enchaîné » : le fleuve, qu’il voit sous le symbole d’un merveilleux jeune homme, est immobilisé par les glaces hivernales ; mais, à peine libéré par les premiers souffles printaniers, il s’élance hardiment vers la haute mer où « l’accueillent les bras de son père ». La transposition de l’idée du jeune fleuve en « Ganymède » advint évidemment dès que le poète eût trouvé la figure mythologique correspondante à son idée.
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