CHANT GÉNÉRAL Pablo Neruda

Œuvre en quinze chants du poète chilien Pablo Neruda (né en 1904), publiée en 1950. Elle s’ouvre sur la genèse du continent sud-américain (chant I : « La lampe sur la terre »). Né de l’argile, comme ses frères incas, le poète se définit comme le

PABLO

NERUDA

chantre de sa terre-patrie (« je suis ici pour raconter l’histoire »). De sa terre encore « sans nom, sans Amérique », Neruda chante l’irrésistible mouvement qui engendrera l’homme pré-colom-bien symbolisé par le guerrier araucan. Le paysage, sa flore et sa faune, sont traités ici comme de véritables personnages majestueux et hauts en couleur. Le livre naît de l’ascension des ruines de Macchu Picchu (chant II : « Hauteurs de Macchu Picchu »). Le poète les gravit à la recherche de l’essence américaine. C’est là-haut que l’homme a côtoyé l’aigle et s’est confondu avec la pierre. Le poète, dans une longue imploration, interroge l’imposante architecture inca afin qu’elle lui livre son secret : « l’Amérique » qui s’y trouve « enterrée ». L’histoire proprement dite de l’Amérique espagnole commence avec « Les Conquérants » (chant III). Neruda chante la Passion de l’Indien (une « histoire de martyrs »). L’homme espagnol est assimilé à un « boucher » qui met en croix l’homme américain.