CHANSONS de Bernard de Ventadour. (résumé & analyse)

CHANSONS de Bernard de Ventadour. Bernard de Ventadour ou Bernart de Ventadorn (né dans la deuxième moitié du xiie siècle, mort moine dans l'abbaye de Dalon au début du xiiie), dont nous sont parvenues environ cinquante chansons, est, d’après le jugement unanime des critiques modernes, le plus grand des troubadours, le plus authentique poète. Ceux qui cultivèrent au Moyen Age la poésie des troubadours ne semblent pas être d’accord avec ce jugement : bien que les « can-zonieri » aient accueilli largement sa poésie, dans aucun de ces recueils de chansons la place d’honneur ne lui est réservée ; Dante ne le cite même pas dans son Éloquence vulgaire, et ne présente aucune de ses compositions comme exemple de l’illustre façon de versifier ; cependant Dante a presque certainement connu des poésies de Bernard et c’est d’une admirable image de Bernard que s’inspire, à en croire certains critiques, la comparaison : « Telle une alouette qui plane dans l’air - D’abord en chantant, puis se tait, contente - De la dernière joie qui la rassasie » (« Paradis », XX, 73-75). Bernard n’est pas comme Daniel,