Cesare PAVESE : Le Bel été

« Cesare Pavese.

Pholo Keystone.

« Pourquoi ne puis-je pas parler des rouges rochers lunaires ? Mai s parce qu'ils ne reflètent rien qui soit mien . ..

» Le livre Sous Je beau soleil, le mal de vivre P remier récit de la trilogie, Le Bel été décrit l'angoisse qui sous-tend les relations apparemment cordiales et gaies entre jeunes , à l'époque des premiers émois charnels.

Il conte 1 'éducation sentimentale de Ginia, jeune couturière fascinée par les allures émancipées de son amie Amelia .

Celle-ci gagne sa vie comme modèle et introduit Ginia dans un milieu d 'artistes qui, jusqu 'alors, était totalement inconnu de l'adolescente.

Ginia découvre l'amour et ses échecs ainsi que les relations homo­ sexuelles.

Pour les trois amis de Le Diable sur les collines, le second récit, l 'éducation sentimentale passe par la rencontre du couple très libre formé par le riche bourgeois Poli, un buveur invétéré , philosophe à ses heures, et par sa femme Gabriella qui dore son beau corps nu sur une terrasse au milieu des pins .

Enfin Entre femmes seules évoque le retour à sa ville natale de CleU a, grande bourgeoise d'origine modeste qui a fait carrière à Rome dans la haute couture.

Fière d 'être devenue quelqu'un uniquement par son travail, la jeune femme revient dans les quartier s populaire s de son enfance tout en fréquentant un cercle d 'amie s huppées qu'en fait elle méprise.

Le climat malsain de ce milieu et le cynisme de relations qui ne so nt qu'apparemment amicales sont à 1' origine du suicide de la jeune Rosetta.

Un lyrisme discret I 1 y a quelque chose de l'auteur dans le personnage de Cl elia, dan s son culte du travail bien fait et la sévé rité avec laquelle elle juge son entourage.

D'une façon générale, ces trois récits évoquent les souvenirs personnels du romancier et une société qu'il connaît bien.

De nombreux thèmes sont communs aux trois histoire s- l'ivre sse des étés sur les collines, les affres de la pudeur , l' homosexualité , le suicide .

Malgré la sécheres se du récit , un lyri s me discret émane des image s symboles .. »