Cent Vingt Journées de Sodome (les)
Publié le 19/02/2019
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Cent Vingt Journées de Sodome (les), récits composé à la Bastille par Sade en 1785. Le manuscrit, abandonné par lui lors de son transfert à Charenton à la veille du 14 juillet 1789, a été publié pour la première fois en 1904 par le psychiatre allemand Iwan Bloch sous le pseudonyme d'Eugen Duehren. Quatre libertins (un duc, un juge, un financier, un prince de l'Église) s'enferment dans
un château fort de la Forêt-Noire pour assouvir toutes leurs passions sur une vingtaine de victimes des deux sexes. Les scènes d'orgies alternent avec les récits
des « historiennes », anciennes prostituées connaissant toutes les perversions humaines. Les quatre mois de cette « école du libertinage » sont organisés selon une progression qui fait passer des passions simples aux meurtres et aux tortures les plus raffinées, et du rythme romanesque à l'inventaire saccadé. Le manuscrit reste inachevé comme si la langue se révélait incapable de dire une indicible horreur.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Rédigé à la Bastille en 1785, le manuscrit a été sauvé
d'une destruction dont l'auteur était persuadé et se
désolait et publié en 1904, dans une édition extrême
ment fautive, par un psychiatre berlinois.
C'est l'œuvre
la plus radicale de Sade.
uatre libertins, représentant
les couches privilégiées de l'Ancien Régime la noblesse
d'épée, le haut clergé, la noblesse de robe et la finance
et les quatre complexions de la médecine traditionnelle
sanguin, bilieux, phlegmatique et mélancolique , s'en
ferment dans un château inaccessible avec quatre« histo
riennes », une vingtaine de victimes des deux sexes et
./
une douzaine d'aides techniques.
L'Ecole du libertinage
c'est le sous-titre fait alterner les récits des historien
nes, anciennes maquerelles au courant de toutes les pas
sions humaines, et les travaux pratiques.
La structure du récit rappelle celle du Décaméron ou
de l'Heptaméron.
A chaque jour correspondent un récit
et des pratiques érotiques, mais les jours se succèdent
selon une progression inexorable.
Le premier mois est
consacré aux passions simples, le deuxième aux doubles,
le troisième aux criminelles, le dernier aux meurtrières.
On passe ainsi des pratiques anodines aux tortures qui
transforment la fin du texte en boucherie.
ais, au fur et
à mesure qu'on avance dans 1' horreur, les descriptions
minutieuses des premières journées se raccourcissent,
laissent place à des notes fragmentaires.
L'œuvre débou
che sur l'abstraction, puis sur l'indicible..
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